Perspectives à long terme pour les voyages d’affaires en Europe

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Homelike, une start-up britannique qui prend en charge les réservations d’hébergement pour les voyageurs d’affaires, vient de publier un rapport sur l’état des voyages d’affaires européens à long terme.

Pour cette enquête qui examine l’évolution des voyages d’affaires, combien d’argent les voyageurs d’affaires dépensent à l’étranger et comment les tendances socio-économiques actuelles telles que Brexit et les économies mondiales volatiles influencent les voyages, Homelike a interrogé 2 000 voyageurs d’affaires au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et en Espagne.

L’une des principales conclusions est que les voyageurs d’affaires européens apportent une contribution importante aux économies locales qu’ils visitent, les voyageurs britanniques, français, allemands et espagnols dépensant à eux seuls environ 104 milliards d’euros par an dans les magasins, cafés, restaurants, bars et gymnases locaux. Les voyageurs d’affaires britanniques dépensent le moins d’argent par rapport à la moyenne européenne des dépenses hebdomadaires de 505 euros, mais contribuent quand même à hauteur de  403 euros par personne et par semaine aux économies locales qu’ils visitent. Les Français, qui dépensent en moyenne 635 euros par personne et par semaine pour les voyages d’affaires, sont les plus gros consommateurs d’Europe.

La recherche a également exploré l’effet de Brexit (avant que le Royaume-Uni ne quitte l’UE) sur les voyageurs d’affaires européens. Certaines entreprises espagnoles et françaises ont cessé tout à fait leurs voyages d’affaires depuis l’annonce de Brexit et la majorité des personnes interrogées n’étaient pas certaines de l’impact que le Brexit pourrait avoir sur leurs déplacements professionnels au cours des prochains mois. Au Royaume-Uni en particulier, il semble que les entreprises se préparent à un ralentissement des relations européennes, car elles voyagent moins sur le continent qu’auparavant. Les Allemands voyagent encore fréquemment pour affaires, mais beaucoup ont cessé de se rendre au Royaume-Uni. Un autre facteur à l’origine du ralentissement des voyages d’affaires britanniques est la livre sterling volatile, un tiers des résidents britanniques déclarant qu’ils voyagent moins en raison de la récente volatilité économique.

Plus généralement, qu’il s’agisse de voyages de courte ou de longue durée, les voyageurs d’affaires européens apprécient tous de découvrir les cultures locales lorsqu’ils travaillent à l’étranger et cherchent de plus en plus à rester dans une  » maison loin de chez eux  » lorsqu’ils sont en déplacement, avec plus du tiers (35,5%) qui préfère désormais rester dans un appartement meublé plutôt que dans un hôtel. La majorité (49%) des Européens préfère également voyager plus longtemps et séjourner dans un même lieu. Cela s’explique en grande partie par le fait que les gens trouvent que les voyages à long terme sont moins stressants que les déplacements fréquents et qu’ils préfèrent être en mesure d’accomplir plus de travail avec moins de temps de déplacement.

Enfin, à propos des transports et malgré les préoccupations environnementales, l’avion reste le moyen de transport le plus populaire en Europe, plébiscité par 62,25 % des voyageurs.