De gauche à droite : Mélaine Pouchain (Responsable Mobilité), Thibaut Massiet du Biest (Dir. des Services et Achats internes) et Sandra Levy

Métro France a obtenu le Prix de la meilleure initiative de développement durable, lors des derniers Lauriers du Voyage d’Affaires. L’interview de Sandra Levy, Acheteur Chef de Groupe à la direction des Services et Achats Internes chez le grossiste.

Revenons d’abord à votre prix…

Sandra Lévy : Il récompense nos multiples initiatives en matière de développement durable. On a voulu repenser la mobilité dans sa globalité, des voyages d’affaires aux déplacements du quotidien. Avec la conviction que le rôle du travel manager doit évoluer. Nous avons ainsi mis en place une stratégie de l’usage plutôt que de la possession, basée sur le volontariat. Outre le lancement de l’autopartage, nous permettons au collaborateur de réserver le véhicule aussi bien pour un usage professionnel que personnel, ce qui améliore l’exploitation de la flotte et diminue les indemnités kilométriques.

Nous avons par ailleurs proposé aux collaborateurs de remplacer le véhicule de fonction – lorsqu’il dort la plupart du temps dans un parking – par deux options, soit une enveloppe 100% Crédit Mobilité avec les multiples options de transport, soit un Crédit Mobilité hybride avec là encore une enveloppe mais aussi un véhicule de fonction plus petit et 100% électrique. Sur ces options, on en est au tout début, nous les avons proposées en septembre dernier : environ 10% des collaborateurs concernés les ont retenues, dont 60% dans notre service ! Pour sa mise en application, nous sommes en train de finaliser ce mois de janvier un accord avec Betterway qui a remporté l’appel d’offre.

Sur quelles actions allez-vous porter vos efforts cette année ?

Nous avons multiplié des initiatives qui ne sont pas toujours connues en interne. Il serait bien de porter un effort sur la communication de notre politique voyage. Nous recommandons par exemple fortement de privilégier le train sur les trajets de moins de 2h30. Encore faut-il le faire savoir auprès des collaborateurs. Pareil pour nos démarches en matière d’auto-partage, de vélo-partage, de trottinette-partage… Sans oublier le recours à la visio plutôt préconisé quand le déplacement n’est pas jugé essentiel.

Que pensez-vous de la prise de conscience croissante des problématiques RSE par les acteurs du voyage d’affaires ?

II faut chez tous les acteurs, prestataires comme travel managers et acheteurs, rendre cette prise de conscience très concrète. Mais il est vrai qu’il n’est pas toujours facile d’évaluer les performances RSE réelles, de savoir quels sont les critères à prendre en compte. Et je reprends volontiers à mon compte le concept qu’on apprécie à l’AFTM (Sandra Levy est également Administratrice Nouvelles mobilités au sein de l’association, ndr), la RSV ou Responsabilité Sociétale du Voyageur. Car il faut à la base, pour que cela marche que le voyageur soit lui aussi convaincu du bien-fondé de la démarche.