Selon une récente étude, les politiques voyage, la technologie et le carburant d'aviation durable (SAF) sont identifiés comme les principaux leviers pour des déplacements professionnels plus respectueux de l'environnement.
Une nouvelle étude du Business Travel Show Europe révèle que la majorité des acheteurs de voyage d'affaires considèrent qu'il est possible de concilier déplacements professionnels et durabilité. Ce sondage, mené auprès de 115 professionnels du secteur, montre une évolution significative des mentalités et des pratiques, avec près des trois quarts (73%) des acheteurs qui intègrent désormais la durabilité dans leur programme de voyage.
Les initiatives privilégiées par ces professionnels pour rendre leurs programmes plus durables reflètent une approche multidimensionnelle : 46% prennent en compte l'impact environnemental des déplacements et font des choix pour le limiter, 44% fournissent aux voyageurs des informations sur leur empreinte carbone, 37% intègrent des politiques visant à améliorer la santé et le bien-être des voyageurs, et 35% réduisent ou sont prêts à réduire les déplacements internes.
Le SAF gagne du terrain
Parmi les solutions envisagées pour des voyages d'affaires plus durables, la décarbonation - et particulièrement le SAF, connaît une popularité croissante, passant de 50% des répondants en 2024 à 55% cette année. Cette option devance légèrement la réduction des déplacements (54%) et le recours à des fournisseurs neutres en carbone (42%).
On observe également une évolution dans les autres solutions privilégiées : si la compensation des émissions reste une option pour 36% des répondants (contre 40% en 2024), l'élimination du carbone a connu une baisse plus significative, passant de 35% à 26% en un an.
L’engagement de la direction : élément clé
Pour les 27% de professionnels qui n'intègrent pas encore la durabilité dans leurs programmes, le manque d'engagement de la direction reste le principal frein, bien qu'il soit en recul (26% contre 37% en 2024). Ce changement suggère une implication croissante des dirigeants d'entreprise sur ces questions au cours de l'année écoulée.
Sur ce caractère déterminant de la prise de conscience (et en main) des enjeux RSE par le board d’une entreprise, nous renvoyons vers le témoignage exemplaire (et passionnant) de Thierry Bellon, ex-responsable des Achats d’Air France.
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Les autres obstacles majeurs incluent l'absence de responsable durabilité (18%), le coût (15%) et l'inadéquation des outils technologiques pour identifier ou compenser les options plus écologiques (14%).
L'étude révèle également que près d'un tiers (31%) des répondants intègrent désormais les priorités liées aux voyages durables directement dans leurs stratégies commerciales globales, tandis que 27% encouragent leurs employés à participer aux initiatives durables, démontrant ainsi que la réussite de ces programmes nécessite à la fois un engagement de la direction et une mobilisation des collaborateurs.