Nouvelle Zélande : les douaniers peuvent demander le mot de passe des appareils électroniques

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Les douaniers néo-zélandais ont désormais la possibilité de demander aux voyageurs étrangers le mot de passe de leurs appareils électroniques. Les professionnels en déplacement qui refusent de se soumettre à cette nouvelle loi, risquent une amende pouvant atteindre 5.000 dollars néo-zélandais (2.800 euros).

Les douaniers peuvent désormais effectuer une "fouille digitale" des appareils électroniques. La loi promulguée début octobre les autorise à demander aux voyageurs le mot de passe de leurs smartphones, ordinateurs ou tablettes. Ils ont aussi la possibilité de copier les données présentes dans l'appareil à la condition qu’ils s’appuient sur un "motif raisonnable de suspecter" le propriétaire.

En revanche, ils ne sont pas autorisés à récupérer les données stockées dans le cloud.

Si les voyageurs refusent de communiquer leurs différents codes, ils s'exposent à des poursuites judiciaires, une amende pouvant atteindre 5.000 dollars néo-zélandais (2.800 euros) et la saisie des objets électroniques.

Pour le Conseil des libertés civiles de Nouvelle-Zélande (CCL), cette nouvelle loi est une "atteinte grave à la vie privée de la personne à qui appartient le dispositif et des personnes avec lesquelles ils ont communiqué". Thomas Beagle, président de l'organisation ajoute "La réalité de cette loi est qu'elle donne aux agents des douanes le pouvoir de forcer le déverrouillage d'un smartphone sans justification, et sans recours possible pour son propriétaire".

De leur côté, les douanes de Nouvelle-Zélande mettent en avant que ce dispositif permettra de lutter contre l'exploitation des enfants, le trafic de drogue ou le terrorisme. Elles rappellent aussi que dans plusieurs pays leurs collègues ont un pouvoir similaire. Toutefois, c'est la première fois que ce dispositif est inscrit dans la loi.