Sebastian Bazin AccorHotels évoque un « trou d’air » sur l’hôtellerie parisienne pour 3 ou 4 mois

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Si la COP21 a donné un peu d'oxygène à l'hôtellerie parisienne, mise à mal par les attentats du 13 novembre, des difficultés restent à venir. Pour le patron du groupe AccorHotels Sebastian Bazin, le secteur va connaître 3 ou 4 mois difficiles sur la capitale.

Interrogé sur l'impact des attentats sur le secteur hôtelier par la radio BFM Business, le patron du groupe AccorHotels Sébastien Bazin a expliqué: "On apprend, par ce qui s'est passé à Londres, à Madrid, que ça prend du temps, deux mois, trois mois, quatre mois. C'est un trou d'air, ça va se résorber, à condition que la sécurité soit bien assurée par les pouvoirs publics. Mais trois, quatre mois probablement", faisant allusion aux attentats de Londres (2005) et Madrid (2004).

Il a aussi reconnu que les attentats du 13 novembre avaient eu "un impact réel" sur la fréquentation pendant les deux semaines suivantes. "Il y a aujourd'hui une obligation d'attente pour savoir comment les gens vont réagir après la COP 21 qui se passe bien dans nos hôtels à Paris et ailleurs", a-t-il ajouté. Le patron d'AccorHotels a poursuivi: "On va voir ce qui va se passer sur la deuxième quinzaine de décembre. Les réservations de dernière minutes sont peu nombreuses par rapport à l'année dernière".

Sébastien Bazin ajoute que le secteur fait face à une difficulté supplémentaire : plusieurs ambassades mettent en garde leurs ressortissants ayant prévu ou envisageant des séjours sur Paris. Il expliqué : "On a passé beaucoup de temps avec tous nos clients à leur expliquer qu'un contrôle aux frontières, ce n'était pas une fermeture des frontières. Cela va prendre du temps, c'est rassurant et ça marche". En revanche, il rejette l'idée de faire des promotions sur la capitale pour le moment.