TendanCiel : +2,8% en février malgré la neige et les grèves

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Entre la neige et la grève des salariés d'Air France, le trafic aérien a fait face à plusieurs difficultés en février. Le ciel hexagonal est parvenu à enregistrer tout de même une croissance globale de +2,8%. Le réseau domestique a été le plus impacté par les perturbations.

La croissance globale du trafic aérien en France a été de 2,8% en février 2018. La DGAC estime que l'impact conjugué de l'épisode neigeux du 6 au 9 et de la grève observée par les personnels d'Air France le 22, s'est traduit par une perte moyenne évaluée à 1,5 point du taux de croissance le mois dernier.

Le trafic aérien domestique a enregistré un repli de -1,1% en février 2018, une première depuis décembre 2015. Le rapport Tendanciel publié par la DGAC précise : "La croissance pourtant toujours vive observée sur les liaisons transversales en Métropole (+5,2%) et les relations entre la Métropole et l'Outre-Mer (+9,0%) n'a pas suffi à compenser le sévère repli enregistré en Métropole sur les liaisons radiales (-7,1%) à l'image de la première d'entre elles : -7,7 % sur Paris-Toulouse".

En cumul annuel, l'activité du secteur intérieur reste positive avec une croissance globale de +2,1%. Néanmoins, les lignes entre Paris et le reste de la Métropole montrent des signes de difficultés avec une chute de -3,5%.

L'international en bonne forme
Le trafic international présente une hausse moyenne de 3,8% en février. Si la progression est positive, il s'agit néanmoins de la moins favorable enregistrée depuis octobre 2016. L'Asie (+6,2%) et l'Afrique (+5,1%) sont les régions les plus dynamiques. La tendance est plus modérée avec l'Europe (+3,5%) et surtout avec l'Amérique (+1,7%) vers laquelle la progression du trafic tend à se tarir pour le troisième mois de suite.

La DGAC ajoute : "En termes de pays, une grande diversité de destinations se distingue avec des performances dépassant ou approchant le cap des 10% : Turquie (+12,7%), Émirats Arabes Unis (+10,9%), Maroc (+10,6%), Brésil (+10,2%), Japon (+10,1%), Tunisie (+9,5%) ; à l'opposé, seuls Royaume-Uni (-1,0%) et Algérie (-0,4%) enregistrent une certaine désaffection ce mois-ci".

Aéroports : des croissances ralenties par les perturbations
La plate-forme de Nantes (+11,5%) est désormais la seule installation à proposer une hausse de fréquentation à deux chiffres. L'aéroport de Lyon tire aussi son épingle du jeu avec une croissance à +8,8%. En revanche, les autres grands aéroports français progressent à un rythme plus modéré (de +4,3% pour Bâle-Mulhouse à +0,9% pour Marseille) à l'exception d'Orly (-2,8%) et Beauvais (-3,2%) qui enregistrent une perte nette d 'activité. Avec une progression de +3,8% depuis le début de l'année, CDG franchit pour la première fois, le cap des dix millions de voyageurs dès le mois de février.

Des retards importants en février
Entre l'épisode neigeux du 6 au 9 et de la grève du 22 février, février a été un des mois les plus noirs pour la ponctualité du transport aérien. Le taux des vols retardés de plus d'un quart d'heure au départ s'établit à 30,1%, soit une hausse de 11,1 points par rapport à février 2017.

Le retard moyen au départ (tous vols confondus) a également empiré. Il était de 17,7 minutes, soit 6,9 minutes de plus que l'an dernier.

Mais ces mauvais scores ne s'expliquent pas uniquement par la neige et la grève. TendanCiel indique : "Si l'épisode neigeux de quatre jours consécutifs en début de mois n'a pas manqué de souligner la tendance (la journée du 7 a été la plus critique avec des indicateurs culminant respectivement à 58,3% et 61 minutes), il n'explique pas à lui seul la dégradation générale de la situation, les indicateurs mesurés sur le reste de la période étant également en net retrait sur la période de référence".