En raison de l’inaction de la plupart des gouvernements d’Afrique et du Moyen-Orient, de nombreuses compagnies aériennes sont exposées à un très fort risque d’effondrement, prévient l’IATA (l’association internationale du transport aérien).
Alors que de nombreux pays, à l’image des Etats-Unis, de la France ou encore de l’Allemagne ont mis en place des mesures d’urgence afin de garantir la survie de leurs compagnies aériennes, l’Afrique et le Moyen-Orient n’ont, jusqu’à présent, adopté aucun plan de sauvetage. Une absence de mesures appropriées que l’Iata déplore.
« Nous n’avons pas vu les mouvements et les décisions souhaités des gouvernements et des décideurs pour mettre sur la table les plans de relance économique et les plans de sauvetage, les plans financiers nécessaires pour sauver les compagnies aériennes de la région« , a déclaré Muhammad Albakri, vice-président de l’Iata pour l’Afrique et le Moyen-Orient lors d’une vidéo conférence.
Pour ce haut responsable, il est urgent que les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique « donnent la priorité à l’aviation et annoncent des mesures de sauvetage spécifiques pour les compagnies aériennes et l’industrie aéronautique en ligne avec les autres nations ». Pour lui, ces compagnies font face à un effondrement imminent. Selon l’Iata, les pertes de revenus estimées pour les transporteurs du Moyen-Orient suite à l’épidémie, ont atteint 24 milliards de dollars contre 7,2 milliards de dollars le 11 mars, tandis que les pertes estimées en Afrique ont atteint 6 milliards de dollars contre 4 milliards de dollars.
« Air Mauritius est entrée dans l’administration volontaire ; South African Airways et SA Express sont en sauvetage commercial ; d’autres transporteurs en difficulté ont mis du personnel en congé sans solde ou ont signalé leur intention de supprimer des emplois. Davantage de compagnies aériennes suivront si aucune aide financière urgente n’est accordée« , a également indiqué le vice-président de l’Iata pour l’Afrique et le Moyen-Orient.