Aérien : une nouvelle taxe aéroportuaire risque de faire grimper le prix des billets

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Le gouvernement prévoit d’instaurer une nouvelle taxe sur les grands aéroports dont le CA annuel est supérieur à 600 millions d’euros. Si ADP a déclaré prendre acte de cette nouvelle, elle s’attend à répercuter une partie de cette taxe sur les compagnies aériennes. Air France a déjà réagit. 

Le gouvernement souhaite taxer les aéroports pour financer la transition écologique et vient de voter une nouvelle taxe qui entrera en vigueur en 2024. Pour le moment, seuls Roissy et Orly, les deux plus gros aéroports français, sont concernés. Le gestionnaires des deux aéroports, le groupe ADP, s’attend à répercuter une partie de la taxe sur les compagnies aériennes. Le groupe a précisé que le gouvernement prévoit «une taxe de 4,6 % applicable au chiffre d’affaires». Pour atténuer cet effet, ADP prévoit que «la hausse des tarifs serait échelonnée sur deux à trois ans, afin de contenir son effet pour les compagnies aériennes et respecter le principe, prévu par la loi, d’une évolution modérée des tarifs d’une année sur l’autre. Une première hausse, couvrant près de la moitié de l’impact de la taxe, interviendrait dès la période tarifaire 2024». 

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Du côté d’Air France, Anne Rigail, sa directrice générale, a déclaré que cette taxe n’est « pas une bonne nouvelle » et risque « de faire mal aux compagnies aériennes françaises ». « Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c’est que seuls les gros aéroports seront concernés, (…) sur lesquels Air France mais aussi l’ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement alors qu’un aéroport comme Beauvais, sur lequel le low cost étranger opère, ne sera pas concerné parce qu’il n’a pas le niveau d’activité ou de chiffre d’affaires », a-t-elle déclaré au micro de RTL. Avant d’ajouter : « Il nous paraît logique que les compagnies françaises ne paient pas l’essentiel des taxations françaises ». Pour la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM), l’imposition de cette nouvelle taxe « portera un coup supplémentaire à l’attractivité de la France et à la compétitivité des compagnies aériennes basées sur le territoire national. »