Air France : 4 milliards en plus sous condition de vente de slots à Orly

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Après les 10 milliards d’euros d’aides publiques, dont 7 milliards d’euros de prêts directs ou garantis par l’Etat français à Air France, il a été acté, ce lundi, que 4 milliards devraient participer à la recapitalisation du transporteur français par l’Etat français.

Cette injection de capital de 4 milliards d’euros consiste en une conversion d’un prêt direct de l’Etat accordé au printemps dernier en capital hybride et en un apport d’un milliard supplémentaire. La participation de l’Etat au capital du groupe (aujourd’hui de 14,9%) s’en voit doublée. Avec 30% du capital, l’Etat devient le premier actionnaire d’Air France.

A l’échelle du groupe, la remise au pot des Pays-Bas concernant KLM reste, pour l’heure, en discussion, au niveau de la Commission européenne.

La Commission européenne, c’est bien elle qui a imposé ses conditions au nouveau soutien de l’Etat français à sa compagnie pavillon. Il est conditionné à l’interdiction de distribuer des dividendes tant que cette recapitalisation ne sera pas remboursée. Mais aussi à l’obligation de vente par Air France de 18 créneaux quotidiens à Orly (représentant 6.500 vols par an) qui pourraient se négocier à 45 M€ chacun. 

Ce mardi matin, sur France Inter, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a précisé que ces slots mis en vente ne bénéficieront pas à « des compagnies qui pratiquent le dumping fiscal et social« , visant, sans les citer, un certain nombre de transporteurs à bas prix.