Après le bug informatique de vendredi ayant affecté le trafic aérien, les choses sont presque totalement rentrées dans l'ordre...
La mise à jour du logiciel de cybersécurité CrowdStrike aurait perturbé le fonctionnement de 8,5 millions d’ordinateurs sous Microsoft Windows, à travers le monde, ce vendredi, d’après la multinationale informatique de Redmond.
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C’est en Australie que les “écrans bleus” ont commencé à faire leur apparition dans quelques-uns des plus grands aéroports du pays (Sydney, Canberra, Perth, puis Auckland (Nouvelle-Zélande)) en lieu et place des horaires, portes d’embarquement, etc. Les compagnies Jetstar et Virgin Australia commencent alors à annuler leurs vols.
Mais le problème n’est pas lié, comme on le croit alors, à l'activité aérienne en particulier… Car très rapidement, la chaîne de télévision australienne ABC disparaît des écrans. Puis les caisses automatiques de plusieurs chaînes de supermarchés cessent de fonctionner, toujours en Australie et en Nouvelle-Zélande.
“Don’t take it personally”, aurait-on pu dire aux Océaniens, à ce moment-là : le fait que leur région ait eu, un temps, le regrettable privilège d’être les seuls à connaître de tels dysfonctionnements, n’était dû qu’à leur première place dans la timeline internationale : le reste du monde n’allait pas tarder à être affecté de la même façon, un peu comme les feux d'artifice que nos journaux télévisés déclinent worldwide, d'Est en Ouest, à chaque Saint Sylvestre.
“Oups !”
“Je tiens à m’excuser personnellement auprès de toutes les organisations, de tous les groupes et de toutes les personnes qui ont été touchés” par cette panne, a déclaré, ce samedi, George Kurtz, PDG de CrowdStrike, sur la chaîne américaine CNBC. Une sorte de “Oups !” qui, au final, peut faire sourire… D’autant que le fait que ce bug ne soit finalement pas dû à une cyberattaque incitait plutôt à la bonne humeur.
On sait désormais que le bug de mise à jour s’est déclenché jeudi vers 21 heures, heure de Paris, selon une publication de Microsoft. Dès ce samedi, les problèmes persistants n’étaient plus que résiduels (notamment dans des aéroports asiatiques et au Mexique, de façon marginale).
A part ça, Elon Musk, patron de Tesla, a déclaré que l’événement avait “provoqué un arrêt cardiaque dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie automobile”. Sachant que la panne a également affecté les systèmes informatiques de certains établissements hospitaliers, qu’il nous soit permis de remettre à ce chef d'entreprise l’award de la meilleure formule, et de l’élever au rang de “Chevalier de l’élégance”.