Crash du Boeing 737 de Jeju Air : ce qu’on sait, ce qu’on cherche à comprendre

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Crash du Boeing 737 de Jeju Air : ce qu'on sait, ce qu'on cherche à comprendre
L'usine Boeing de Renton où est produit le 737. (Ph. Wikipedia)

De nombreuses questions persistent sur les circonstances de l'accident, notamment concernant les trains d'atterrissage.

Les enquêteurs sud-coréens travaillant sur le crash du Boeing 737-800 de la compagnie lowcost sud-coréenne Jeju Air, survenu le 29 décembre à Muan (Corée du Sud), qui a tué 179 personnes sur les 181 présentes à bord (une hôtesse et un steward y ont survécu), ont annoncé samedi 4 janvier avoir bientôt terminé de transcrire les conversations contenues dans l’enregistreur du cockpit de l'appareil.

Cet enregistrement des dernières conversations des pilotes, ainsi que l’analyse des données de vol sont particulièrement attendus alors que de nombreuses incertitudes planent sur les circonstances de l’accident. 

Ce qu’on en sait, factuellement : l'appareil, en provenance de Bangkok, a touché terre à l'aéroport de Muan sur le ventre avant de se fracasser à grande vitesse contre un mur en bout de piste et de s’enflammer.

Ce qui semble établi : un choc aviaire aurait bien eu lieu peu avant le crash, endommageant l’un des deux moteurs de l’appareil. Un appel de détresse aurait bien été lancé indiquant une collision avec des oiseaux par le pilote aux commandes alors qu’il s’apprêtait à atterrir. Il aurait alors remis les gaz pour se poser dans l’autre sens de la piste. 

Ce qui reste inexpliqué : L’avion aurait alors commencé son atterrissage sur le ventre bien au-delà de la zone de toucher des roues, trains et volets rentrés. En cas de défaillance du système hydraulique, les pilotes peuvent pourtant déverrouiller manuellement les trains d’atterrissage. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait ? C’est ce que devra déterminer l’enquête.

Elle s’intéressera en outre à la conformité des infrastructures aéroportuaires présentes aux abords des pistes, en particulier le mur contre lequel s’est encastré l’avion. Diligentée par la Commission sud-coréenne en charge de la sécurité aérienne (KAIB), en coopération avec l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA), elle devrait durer entre six mois et trois ans.

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