IATA : Le trafic 2019 devrait être dépassé en 2024 malgré la crise ukrainienne

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En 2024, les tarifs vont baisser de 0,8% dans l’aérien et augmenter de 6,8% dans l’hôtellerie

L'association des compagnies aériennes IATA prévoit que le trafic aérien dépassera les niveaux de 2019 en 2024. Son étude a été réalisée avant la crise ukrainienne mais ses conséquences sont jugées peu significatives.

Les chiffres sont précis : le nombre de passagers dans le monde atteindrait 83 % des niveaux de 2019 en 2022, contre seulement 47 % en 2021. Puis devrait ensuite atteindre 94 % de la même baseline en 2023, avant de la dépasser en 2024, avec environ quatre milliards de personnes prenant l'avion cette année-là.

Précision d'importance : l'analyse prospective ne tient pas compte de l'impact potentiel de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des interdictions d'espace aérien mises en place par les Etats-Unis, l'UE et le Royaume-Uni, entre autres, sur les transporteurs russes.

Cependant, à ce sujet, le communiqué de l'association ajoute que "le transport aérien est résilient aux chocs et qu'il est peu probable que ce conflit ait un impact sur la croissance à long terme du transport aérien" (...) Il est trop tôt pour estimer quelles seront les conséquences à court terme pour l'aviation, mais il est clair qu'il existe des risques de baisse, en particulier sur les marchés exposés au conflit (...) en Russie, en Ukraine et dans les régions voisines."

Impact modéré

Avant le Covid, alors que que l'Ukraine se classait au 48ème rang du marché aérien mondial, la Russie pointait à la 11ème place. Mais c'est avant tout son important secteur intérieur qui alimentait ce trafic. C'est sans doute pourquoi l'impact de la crise actuelle dans ce domaine ne devrait pas être significatif.

Ce sont davantage des conséquences indirectes qui sont attendues : "L'impact sur les coûts des compagnies aériennes en raison des fluctuations des prix de l'énergie ou du réacheminement pour éviter l'espace aérien russe pourrait avoir des implications plus larges (..) La confiance des consommateurs et l'activité économique sont susceptibles d'être impactées, même en dehors de l'Europe de l'Est."