L'entrée du groupe allemand au capital de la compagnie italienne pourrait capoter. En cause : le prix de l'opération.
La Commission européenne - gardienne de la concurrence non faussée - s’était bien penchée sur l’entrée du groupe Lufthansa au capital d’ITA Airways à hauteur de 41%... avant de donner son feu vert en juillet dernier.
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C’est finalement, et plus prosaïquement, une affaire de gros sous qui pourrait mettre un point d’arrêt à l’affaire. Prévu à 325 M€ au départ, le deal devrait se faire, selon la Luft, à 10M€ de moins eu égard au résultat projeté de la compagnie italienne pour le Q4 2024, selon le Corriere Della Sera.
“Pas fair play”, estime l’Etat italien (qui resterait actionnaire à 59% de l’héritière d’Alitalia) : le dernier trimestre de l’année n’étant structurellement pas favorable à la destination “Italie”. “L’Italie ne brade pas sa compagnie aérienne”, a réagi une source gouvernementale, selon le même journal du soir.
Preuve qu’on ne parle pas que de cash, mais aussi de fierté nationale, alors que les 41% visés à par la Luft pourrait s’étendre, optionnellement, à l’entièreté du capital de la compagnie transalpine, dans les années à venir. L’accord initial devait passer par un échange de documents ce 4 novembre qui n’a donc finalement pas eu lieu. Le report du deal est, pour l’heure, reporté sine die.