Le patron du groupe Lufthansa en appelle aux aides publiques

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La traditionnelle conférence de presse annuelle organisée par le groupe Lufthansa à son siège à Francfort a vu son ordre du jour totalement chamboulé par le coronavirus.

Carsten Spohr, président du Conseil d’Administration de la Deutsche Lufthansa AG, l’a reconnu lui-même, il s’agissait moins d’une information sur le développement de l’entreprise qu’une « conférence de crise coronavirus ».

La situation l’impose effectivement puisqu’à date du jeudi 19 mars, jour de cette rencontre avec la presse, plus de 90 % des avions du groupe sont cloués au sol. Le nombre de sièges proposé sur les avions du groupe allemand, ont été réduites à seulement 5 % dans le cadre d’un plan de vol d’urgence, en place jusqu’au 19 avril. A titre illustratif, la filiale Austrian Airlines n’opère plus de vols, hormis ceux de rapatriement, au moins jusqu’au 28 mars et Brussels Airlines sera immobilisé du 21 mars au 19 avril.

Tout en précisant que « le groupe est financièrement bien équipé pour affronter une situation de crise extraordinaire »,  le directeur financier, Ulrik Svensson, a annoncé que des investissements seront reportés, une partie du personnel sera mis au chômage partiel, et qu’aucun dividende ne serait versé au titre de son exercice 2019.

Carsten Spohr a par ailleurs ajouté que, dans cette situation exceptionnelle, le recours de l’Etat pourrait devenir nécessaires : « Plus la crise dure, moins il est probable que l’avenir de l’aviation puisse être garanti sans aides publiques. »