Remboursements : Le BAR France donne sa position

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Jean-Pierre Sauvage, président du BAR France commente, pour l’association qu’il préside au travers d’une tribune, les dispositions de la loi d’urgence sanitaire et nous donne la position de l’association quant au remboursement et aux avoirs émis en compensation des billets non volés. Pour rappel, BAR France (Board of airlines representaives) est une association crée en 1949. C’est la plus ancienne organisation représentative professionnelle regroupant en France 70 représentants de compagnies aériennes françaises et étrangères couvrant les cinq continents.

Quand, dans le cadre des dispositions de la loi d’urgence sanitaire, le gouvernement  promulgue  une ordonnance permettant aux organisateurs de voyage de s’affranchir de l’obligation de rembourser édictée par la Directive européenne sur les voyages à forfait  et de proposer aux consommateurs concernés pour une période transitoire un a valoir  dans des conditions sauvegardant in fine leurs droits nous ne pouvons qu’applaudir l’implication et les efforts conjugués du Secrétaire d’Etat chargé du tourisme et des représentants  du secteur du voyage pour obtenir ce résultat.

Cette solution, dans un contexte particulièrement critique pour l’ensemble des acteurs liés à l’industrie touristique de notre pays, semble découler non seulement d’un bon sens économique, mais aussi de la prise en compte de la réalité de l’urgence à ne pas créer de situations irréversibles condamnant la plupart des prestataires à une cessation d’activité et, partant, ne pas honorer les engagements financiers vis-à-vis de leurs clients qui en seraient les premières victimes.

Il est d’ailleurs intéressant de relever, que lors les rendez-vous téléphoniques hebdomadaires organisés par Jean-Baptiste Lemoyne, nous ayons pu entendre, sauf erreur de notre part, un représentant de l’industrie hôtelière déclarer que seuls 2% de leur clientèle continuaient à réclamer le remboursement au lieu de bénéficier d’un avoir démontrant ainsi que cette disposition recueillait l’assentiment général du consommateur.

Il faut cependant regretter que la vente de vols dits secs soit encore soumise à un traitement différencié alors que dans la plupart des voyages professionnels ou de loisir le montant total des prestations terrestres est souvent plus élevé que le budget avion ?

Il n’a, je pense, échappé à personne, a fortiori celles directement liées à l’activité des compagnies aériennes, que ces dernières se trouvent, du fait de l’arrêt quasi total de leur exploitation, dans des situations économiques dramatiques condamnant déjà certaines au dépôt de bilan et pour la plupart des autres a sollicité l’appui financier de l’Etat, toutes origines confondues, pour envisager de survivre et  permettre  ainsi à toute la filière en dépendant de pouvoir envisager de poursuivre son commerce.

En sollicitant la Commission européenne d’instaurer un allègement des dispositions du règlement européen 261/2004 en matière de remboursement à l’instar de ce qui a été fait pour les voyages à forfait le  gouvernement français par la voie de son Secrétaire d’Etat ,Jean-Baptiste Djebbari , à l’unisson de la majorité des autres états européens, a démontré l’urgence et la nécessité d’adopter des modalités transitoires permettant la proposition d’à-valoir pour éviter de précipiter les compagnies aériennes vers une chute dont l’ensemble du secteur en subirait les conséquences.

Même si nous pouvons comprendre et partager le désarroi de certains entrepreneurs souffrant comme tout le monde des effets économiquement néfastes du désastre mondial actuel qui n’épargne aucune activité, il peut être surprenant de constater la violence des propos de certains commentateurs n’hésitant pas à publier une sorte de liste d’infamie des transporteurs offrant d’ores et déjà des avoirs, car pour la majorité d’entre eux c’est juste une question de survie.

Dès lors, au-delà des difficultés de trésorerie, partiellement allégées par les dispositions gouvernementales en matière fiscale et sociale, se pose la question essentielle et primordiale de la sauvegarde de l’outil de travail principal pour tous les partenaires associés à la vente du transport aérien.