Schiphol : vers une baisse de 22.000 de sa capacité de vol annuelle

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Schiphol : vers une baisse de 22.000 de sa capacité de vols annuelle

Le gouvernement néerlandais abaisse à 478.000 vols la capacité annuelle de l’aéroport d’Amsterdam, souvent cité comme la plus grande destination des voyageurs d'affaires européens. Une mesure contre les nuisances sonores jugée “incompréhensible” par KLM.

Si, comme nous le rapportions récemment, Augustin de Romanet a dressé un bilan de son mandat à la tête d’Aéroport de Paris, en matière de décarbonation, lors du Congrès de l’UAF & FA, il est une autre pollution dont il n’a pas parlé : le bruit.

> Lire aussi : Augustin de Romanet (ADP) : décarbonation, bilan et perspectives

Le gouvernement néerlandais pourrait donner des ailes aux associations de riverains des aéroports franciliens et d’autres métropoles françaises. Il vient en effet d’annoncer une réduction de 4,4% de la capacité totale de vol à l'aéroport Schiphol d'Amsterdam, pour atteindre 478.000 vols par an en 2025.

Le nouveau gouvernement de coalition néerlandais avait prévenu en septembre qu'il réduirait la capacité de Schiphol, qui est actuellement de 500.000 vols par an, à une fourchette de 475.000 à 485.000 vols par an, afin de réduire la pollution sonore de la plate-forme aéroportuaire.

Le ministère de l'infrastructure a donc confirmé une réduction à 478.000 vols l'année prochaine - bien que ce chiffre soit plus élevé que le plan du gouvernement précédent visant à réduire le nombre de vols à Schiphol à 460.000 par an à partir d'avril 2024, qui a finalement dû être suspendu à la suite de plusieurs recours légaux.

KLM réagit

Dans un communiqué, KLM (dont Schiphol est le hub principal) a déclaré qu'elle jugeait la mesure “incompréhensible”, car ne correspondant pas à ses études sur le sujet et arguant qu’en investissant 7 milliards d'euros dans l'achat de nouveaux avions plus silencieux, elle contribuait assez à la baisse de la pollution sonore.

De façon plus menaçante, la compagnie ajoutait : “Limiter le nombre de vols comporte également un risque important de mesures de rétorsion de la part d'autres pays, ce qui affectera non seulement l'aviation, mais aussi d'autres entreprises néerlandaises.

Et, plus rassurante (pour elle-même), KLM concluait que la réduction des vols à Schiphol “ne devrait pas être viable d'un point de vue juridique” et qu'elle “attendait l'avis” de la Commission européenne, qui s'est opposée aux précédentes tentatives de réduction de la capacité de l'aéroport.

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