Scope 3 : Microsoft et IAG signent “le plus grand accord jamais conclu” sur le SAF

Le géant technologique Microsoft et le groupe aérien IAG viennent de signer un partenariat sans précédent pour co-financer l'achat de carburants d'aviation durables jusqu'en 2030. 

Cet accord est qualifié de plus important jamais conclu entre une entreprise et une compagnie aérienne pour réduire les émissions liées aux déplacements professionnels, marque une étape décisive dans la décarbonation du secteur aérien.

Microsoft étend sa collaboration avec IAG pour diminuer l'impact environnemental de ses déplacements professionnels. Présenté comme “the largest and longest” partenariat de ce type, le deal illustre une tendance où les grandes entreprises prennent des initiatives pour réduire leurs émissions indirectes (Scope 3).

Un partenariat d'envergure sans précédent

Ce nouveau contrat quinquennal entre Microsoft et IAG (propriétaire de British Airways, Iberia et Aer Lingus) prolonge leur collaboration initiale de 2023 et marque une étape décisive dans la stratégie du géant technologique pour atteindre son objectif de devenir négatif en carbone d'ici 2030.

L'accord prévoit le co-financement de 39.000 tonnes supplémentaires de carburants d'aviation durables (SAF), permettant une réduction estimée à 113.000 tonnes d'émissions carbone sur l'ensemble du cycle de vie. Ces carburants seront produits au Royaume-Uni par Phillips 66, qui transforme des huiles de cuisson usagées et des déchets alimentaires, ainsi qu'à l'usine Freedom Pines Fuels de LanzaJet aux États-Unis, entreprise avec laquelle Microsoft collabore déjà depuis 2022.

Julia Fidler, responsable de la décarbonation des carburants chez Microsoft, souligne que cette extension "rapproche l'entreprise de son objectif d'être négative en carbone d'ici 2030", tout en contribuant à "rendre les SAF plus largement disponibles grâce à cet accord d'achat à long terme".

Une stratégie globale de décarbonation

Ce partenariat avec IAG s'inscrit dans une démarche plus large de Microsoft, qui avait déjà investi 50 millions de dollars dans LanzaJet en 2022, pionnier dans la conversion d'éthanol en SAF. Le géant informatique avait également conclu l'an dernier un contrat de 10 ans avec World Energy pour l'achat de certificats SAF.

IAG, de son côté, poursuit son ambition d'incorporer au moins 10% de carburants alternatifs dans ses vols d'ici 2030 – ces carburants représentaient 1,9% de son mix énergétique total en 2024.

Jonathon Counsell, responsable du développement durable chez IAG, met en avant l'importance de cette collaboration : "Nous sommes heureux de travailler avec des organisations partageant les mêmes idées, comme Microsoft, pour intensifier les efforts visant à réduire les émissions liées au cycle de vie des vols. Les accords à long terme contribuent à encourager les financements nécessaires à la production de SAF, ce qu'IAG défend à travers son investissement dans des projets mondiaux comme LanzaJet."