Aéroports de la Côte d’Azur veut être Net Zéro Emission dans dix ans

143

Le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur annonce une série de mesures pour parvenir à réduire à néant les émissions de gaz à effet de serre des trois aéroports qu’il gère, Nice Côte d’Azur, Cannes Mandelieu et Golfe de Saint-Tropez.

Aéroports de la Côte d’Azur veut changer de braquet sur la durabilité. Le groupe aéroportuaire a dévoilé son programme pour parvenir, avec vingt ans d’avance sur sa précédente annonce, à ne plus émettre un seul gramme de gaz à effet de serre d’ici dix ans, sans compensation. Une nette accélération de son calendrier, alors qu’il s’était engagé, en juin 2019 aux côtés de 192 aéroports européens, sur une échéance à horizon 2050.

Des trois aéroports du groupe, le challenge le plus difficile à relever est bien sûr celui de Nice Côte d’Azur. Comment ce dernier entend-il s’attaquer à un tel défi ? Avec un trafic passagers en croissance constante chaque année, il est le deuxième aéroport de France derrière le hub de Paris et ouvre chaque année de nouvelles lignes, courts, moyens et longs courriers. Premier aéroport de France à avoir atteint la neutralité carbone, en 2016, il a déjà réussi à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre en 10 ans.

«Aujourd’hui, un passager qui transite par nos terminaux représente à peine 100 grammes de CO2, c’est 92% de moins que dans la moyenne des aéroports européens et un record autant qu’une incitation à faire encore mieux. Ces derniers grammes sont les plus difficiles à supprimer car ils nous confrontent à des barrières techniques ou technologiques, que nous allons lever pour atteindre l’objectif de ne plus émettre un seul gramme en seulement 10 ans», explique Isabelle Vandrot, chef du département Développement durable et Environnement d’Aéroports de la Côte d’Azur.

Dans le détail, l’aéroport aura réduit de 83% ses émissions en 2020 grâce à l’électrification de 80% de ses véhicules de service, puis de 86% en 2021 par la suppression du gaz dans son terminal Fret et son pôle Technique. La suppression progressive du gaz dans l’ensemble des bâtiments, le développement de surfaces photovoltaïques ou la décarbonation des engins spéciaux lui permettront de parvenir à son objectif de ne plus émettre de gaz à effet de serre en 2030. Mieux, dès 2034, grâce à des puits de carbone, l’aéroport deviendra un absorbeur du CO2 émis par les avions s’y posant, prolongeant ainsi ses efforts au-delà de son seul périmètre.