Certains aéroports français ont commencé à proposer les tests antigéniques de dépistage de la Covid-19 à leurs passagers au départ. Mais la plupart des pays de destination ne les valident pas. En revanche, pour les passagers en provenance de pays extra-européens, ces tests vont être déployés dès ce week-end.
Les tests de dépistage du Covid-19 dits «antigéniques» étaient réclamés avec force par les aéroports. Avec leur validation par la Haute Autorité de Santé le 25 septembre dernier, ils peuvent désormais être proposés au départ comme à l’arrivée, permettent d’éviter des mises en quarantaine, et contribuent à rassurer les passagers potentiels.
Ils sont certes moins performants (au moins 80% de fiabilité tout de même) que les tests PCR actuels. Mais ils permettent d’obtenir les résultats sur place en 10 à 30 minutes. Emmanuel Macron, lors de sa dernière allocution présidentielle, avait annoncé leur généralisation dans les aéroports français, pour les passagers en provenance de l’étranger. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a confirmé ce lundi le déploiement de ces tests «obligatoires» pour les étrangers extra-européens à l’arrivée dans les aéroports français, à partir de ce samedi 7 novembre, à l’exception de ceux qui ont réalisé un test PCR moins de 72 heures avant leur départ.
La réciproque n’est malheureusement pas d’actualité. Aujourd’hui, 97% des États dans le monde ne valident pas un test antigénique négatif pour l’entrée sur leurs territoires. L’harmonisation des réglementations – notamment au niveau européen – est pourtant essentielle pour sauvegarder le secteur aérien.
A défaut d’un accord, européen, probable qu’on en passe d’abord par des accords bilatéraux entre États. Ainsi, les tests antigéniques sont proposés au départ à l’aéroport de Nice Côte d’Azur, depuis vendredi dernier, sur les DOM mais aussi sur Rome, dans le cadre d’une phase d’expérimentation associant Air France et Alitalia. Marseille-Provence s’est lancé également sur ce type de dépistage la semaine dernière, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Provence Alpes Côte d’Azur, tout en regrettant que les tests antigéniques ne soient pas reconnus à l’étranger comme le sont les tests PCR.
ADP avait pour sa part indiqué vendredi dernier que ces tests antigéniques n’étaient toujours pas proposés à Roissy-CDG et Orly, faute d’avoir encore reçu l’accord formel de l’ARS Ile-de France. Une première étape sera donc franchie ce samedi avec la mise en place de ces tests pour les passagers extra-européens à l’arrivée à Paris, lesquels s’ajouteront aux tests PCR déjà proposés dans les aéroports parisiens depuis juillet dernier.