Aéroports : l’UAF veut des dispositifs de tests express dès cet hiver

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Thomas Juin, le président de l’Union des Aéroports Français (UAF), souhaite qu’on incite progressivement les passagers à se munir d’attestations de tests négatifs avant l’arrivée à l’aéroport.

Thomas Juin, dans une tribune libre publiée par latribune.fr, a détaillé des mesures nécessaires pour relancer le trafic aérien à partir du programme printemps-été 2021, début avril prochain.

En l’absence de coordination européenne, la France « doit prendre les devants et passer des accords de réciprocité avec ses principaux partenaires afin de lever les quarantaines sans quoi toute reprise du trafic est illusoire. Les efforts doivent d’abord porter vers nos principaux partenaires européens (…) mais aussi vers les marchés hors UE prioritaires – Royaume- Uni, Bassin méditerranéen, Etats Unis, Russie, etc ».

Thomas Juin recommande de mettre en œuvre, dès cet hiver, des dispositifs de tests express au départ des vols internationaux, y compris au sein de l’Union européenne, et inciter progressivement les passagers, pour accompagner la montée en puissance du trafic, à se munir d’attestations de tests négatifs avant l’arrivée à l’aéroport.

La France doit par ailleurs attacher l’an prochain « la plus grande importance à l’écart de fiscalité avec nos principaux concurrents, notamment l’Espagne et l’Italie. Deux mesures apparaissent alors nécessaires : appliquer une baisse de 50 % de la taxe d’aéroport sur les premiers mois de redémarrage afin d’inciter les compagnies à positionner leurs avions en France et neutraliser l’augmentation des taxes consécutive au Brexit sur les liaisons avec le Royaume-Uni« .

Le président de l’UAF demande aussi que l’actuel dispositif d’activité partielle soit prolongé au-delà du 31 décembre pour limiter le risque de plans sociaux et de perte de compétence.

Thomas Juin invite enfin l’État à s’assurer que le financement des missions régaliennes de sécurité et sûreté aéroportuaires soit pleinement sécurisé. « Le pire serait de devoir puiser dans des trésoreries exsangues afin de combler un déficit régalien alors même que nombre d’aéroports ont déjà dû contracter des prêts pour survivre. En 2020, l’État a prévu une avance de 300 millions d’euros déjà insuffisante. Une somme supplémentaire doit être provisionnée pour sécuriser l’année 2021 et éponger le déficit 2020 restant. Une réflexion doit enfin être initiée pour repenser plus largement le modèle du financement de la sûreté aéroportuaire« .