Air France-KLM augmente ses tarifs de 9,50€ minimum pour 2025

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Face aux déclarations du gouvernement sur la hausse de la taxe dite de solidarité, le groupe Air France-KLM a mis à jour sa grille tarifaire pour les réservations effectuées à partir du 1er janvier 2025, sans attendre que cette dernière ne soit définitivement adoptée. 

Dans une interview exclusive accordée à nos confrères de La Tribune, François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, a déclaré que la hausse de la taxe Chirac serait de 9,50 euros pour les vols intra-européens et de 120 euros sur un Paris-New York en classe Affaires. Des montant qu’il estime « absorbables », pour les compagnies. « Je fais toujours la comparaison entre le prix du billet de train et le prix de certains billets d’avion : beaucoup de Français ne comprennent pas pourquoi le premier est plus cher que le second dans le cas d’un certain nombre de compagnies low-costs. Ce surcoût de 9,50 euros restera absorbable par rapport au prix du billet », a-t-il confié dans les colonnes de La Tribune lundi 28 octobre. 

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Cependant, comme le rapportent nos confrères de l’Echo Touristique, Air France, KLM et Transavia France ont mis à jour leurs modalités tarifaires depuis le mercredi 23 octobre : pour les vols domestiques (y compris DOM), les vols intra-UE et au sein de l’EEA, le barème passera ainsi de 2,63€ à 9,5€ pour les cabines Economy et Premium et de 20,27€ à 30€ pour la cabine Business. Pour les autres vols de moins de 5500 km, le barème passera de 7,51€ à 15€ pour les cabines Economy et Premium et de 63,07€ à 80€ pour les cabines Business et La Première. Pour l’ensemble des vols au-delà de 5500 km, le barème passera de 7,51€ à 40€ pour les cabines Economy et Premium et de 63,07€ à 120 € pour les cabines Business et La Première.

La fronde des EDV et du SETO 

Hier, lundi 28 octobre, Les Entreprises du Voyage et le SETO ont fait parvenir un courrier à Henry Hourcade, SVP d’Air France, où ils déclarent avoir été interpelés par leurs adhérents dans, « le cadre de votre décision unilatérale d’appliquer une taxe O4, qui apparaît dans tous les dossiers AF non émis depuis le 24 octobre. » Avant d’ajouter : « Nous nous étonnons de cette mise en œuvre sans aucune information préalable auprès de ceux que vous qualifiez de ‘partenaires’ ! ».

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Les deux organisations rappellent que la hausse de la taxe Chirac a, certes, été annoncée lors de la présentation du projet de loi des finances, mais n’est pas encore définitivement adoptée. « Nous nous étonnons que vous anticipiez ainsi une possible augmentation de taxe sur la seule base d’un projet d’amendement et nous vous mettons en demeure d’interrompre immédiatement l’application de cette surcharge en l’absence de vote d’une hausse du tarif de solidarité de la taxe sur le transport aérien de passagers (TTAP) quelque soit la nature des cliente les (loisirs comme affaires) », poursuivent-elles. 

Air France-KLM anticipe et promet de réguler si besoin

Contacté par la rédaction, le groupe se défend en assurant que, « cette mesure est prévue par les dispositions Iata. Son application s’explique par l’ampleur inédite de cette augmentation de la taxe de solidarité et l’impact financier significatif pour Air France-KLM si le Groupe devait verser à l’Etat des taxes non collectées ». La direction regrette que cette taxation fasse supporter aux seules compagnies aériennes « la charge de la collecte et le risque financier associé ». Avant de préciser que si l’amendement venait à être retiré ou modifié : « les compagnies du Groupe procèderont à une régularisation pour que le montant collecté soit égal au montant effectivement dû au titre de la taxe de solidarité ». 

 

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