Le géant européen de l’aéronautique enregistre une perte opérationnelle consolidée de 2,1 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de son exercice.
La crise du coronavirus a un impact majeur sur le secteur aéronautique. Airbus a ainsi vu son chiffre d’affaires consolidé diminuer à 30,2 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de l’exercice en cours (clos le 30 septembre), contre 46,2 milliards sur la même période l’an dernier. Sur ces neuf premiers mois, la perte opérationnelle consolidée s’élève à 2,1 milliards d’euros. Ces résultats reflètent «le contexte de marché difficile qui impacte l’activité Avions commerciaux, avec environ 40 % de livraisons en moins par rapport à l’année dernière à la même époque», précise le constructeur européen dans un communiqué.
Airbus a livré un total de 341 avions commerciaux sur les neuf premiers mois de l’année en cours (571 sur la même période l’an dernier), dont 18 A220, 282 avions de la Famille A320, 9 A330 et 32 A350. Au cours du troisième trimestre 2020, Airbus a livré 145 avions commerciaux, dont 57 en septembre.
«Au terme des neuf premiers mois de l’année, nous percevons les progrès réalisés dans l’adaptation de nos activités au nouveau contexte de marché lié au COVID-19, tient toutefois à rassurer Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus. Malgré une reprise plus lente que prévu du trafic aérien, nous avons ajusté notre production d’avions commerciaux aux livraisons au cours du troisième trimestre et stoppé nos dépenses de trésorerie conformément à nos objectifs (…). Par ailleurs, la provision pour restructuration montre que les discussions avec nos partenaires sociaux et autres parties prenantes ont bien progressé». Airbus envisageait fin juin de supprimer 15 000 postes d’ici l’été 2021, dont un tiers en France. Le constructeur n’a pas communiqué aujourd’hui sur l’impact de la seconde vague épidémique.
Les sous-traitants d’Airbus sont eux aussi en très grande difficulté. Des entreprises telles Latécoère, Figeac Aero ou Mecachrome ont déjà annoncé des plans sociaux. Environ 50.000 emplois seraient menacés en France. L’absence de faillites peut rassurer aujourd’hui le constructeur européen, lequel manifeste toutefois son souhait de voir se regrouper certains de ses sous-traitants.