Alitalia en grand danger après le retrait de FS du futur tour de table

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La compagnie des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato (FS) renonce à devenir actionnaire du transporteur transalpin.

L’État italien ne cesse depuis des mois de réaffirmer sa volonté de sauver Alitalia, placé sous sa tutelle depuis 2017. Le gouvernement a annoncé en décembre un nouveau report, au 31 mai prochain, de la date limite pour constituer le tour de table, auquel ferait partie également le Ministère italien de l’économie et des finances. Mais les autres actionnaires pressentis semblent faire machine arrière.

La compagnie avait déjà connu une période trouble le mois dernier, avec la valse hésitation d’Atlantia. Le groupe de BTP contrôlé par la famille Benetton (exploitant des aéroports de Rome) avait alors laissé entendre qu’il se retirait du futur tour de table de la compagnie italienne en cours de constitution, avant de faire volte-face. Ce mercredi 8 janvier, la compagnie des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato (FS) a annoncé renoncer à devenir actionnaire du transporteur transalpin. FS, comme Atlantia, conditionnent leurs participations à celle d’un partenaire industriel. Delta Air Lines et Lufthansa se sont montrées l’une et l’autre intéressées. Mais la compagnie allemande semble aujourd’hui préférer un partenariat fort avec Alitalia plutôt qu’un investissement.

La situation d’Alitalia est très dégradée ; la compagnie perdrait 715 000 euros par jour, d’après un récent article du Corriere della Sera, au moins le double selon les calculs d’un professeur de l’Université Bocconi de Milan. La compagnie vit aujourd’hui sous perfusion de l’État italien. Le Trésor public transalpin a débloqué un nouveau prêt-relais de 400M€ pour maintenir l’activité de la compagnie encore plusieurs mois.