La compagnie aérienne, faute de soutien du gouvernement colombien, a demandé son placement sous le régime du chapitre 11 du code des faillites américain. Celui-ci lui permettrait de se restructurer et de se mettre à l’abri de ses créanciers.
Avianca pourrait bien être l’une des prochaines victimes de la crise de coronavirus. A pas des moindres. La compagnie colombienne, dont les 142 avions sont cloués au sol depuis des semaines, lestée avant la crise d’une dette de près de cinq milliards de dollars, n’a pu obtenir le soutien souhaité de l’État colombien. Elle s’est ainsi résolue à solliciter un tribunal de New York afin de se placer, la maison-mère et ses filiales et sociétés affiliées, sous les lois des faillites américains. Le « Chapter Eleven » lui permettrait de se restructurer, au prix de suppressions d’emplois massives et sans la pression de ses créanciers.
Compagnie plus que centenaire (elle a été créée en 1919), Avianca a déjà été placée sous le régime du Chapitre 11 américain, en 2003. Aux côtés de la compagnie éponyme, membre de la Star Alliance, Avianca Holdings (30,5 millions de voyageurs en 2019) réunit plusieurs filiales dont le groupe Taca International Airline ayant des bureaux en Amérique centrale et au Pérou.
Avianca manifestait récemment son souhait de se développer en France, étant représentée depuis peu sur le marché français par l’agence de représentation commerciale et marketing de compagnies aériennes et de destinations Aviareps. Jusqu’à l’arrêt de ses vols, la compagnie colombienne opérait depuis Paris en partage de code avec Iberia, ce qui lui permettait ainsi de proposer des vols via l’Espagne à destination de Bogota et de l’Amérique du Sud, et depuis la province via Londres et Munich avec d’autres compagnies aériennes partenaires telles Lufthansa, British Airways et Air France.