Avions, trains… les transports toujours plus verts en Scandinavie !

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Les annonces se succèdent dans les pays scandinaves, entre l’électrification des trains intercités au Danemark, la fermeture annoncée de l’aéroport de Stockholm Bromma, les interdictions des avions à pétrole dès 2030…

Les pays scandinaves, déjà en pointe en matière de transition énergétique en Europe, multiplient les initiatives pour verdir davantage encore leurs transports. Ainsi, la semaine dernière, le Danemark a annoncé la disparition de ses trains intercités roulant au diesel. Copenhague vient en effet d’officialiser l’achat de 150 trains électriques à Alstom, au profit de la compagnie ferroviaire nationale DSB.

A la différence du train aujourd’hui paré de toutes les vertus, l’avion n’est plus en odeur de sainteté en Europe, et encore moins chez nos voisins du Nord où est né et prospère le concept de « flygskam » (la honte de voler). Dernier exemple en date, la décision de fermer l’aéroport de Bromma, le deuxième plus grand (et le plus ancien) de Stockhom. Avec la crise sanitaire, l’activité sur la plateforme est aujourd’hui très faible (3% des 2,4 millions de passagers de 2019). Et la part importante de vols domestiques ne joue pas en sa faveur, comme on peut le constater ailleurs, en France par exemple avec Paris-Orly. Pas de date en revanche pour sa fermeture, laquelle était déjà actée mais prévue initialement pour 2038. Celle-ci va profiter à l’aéroport d’Arlanda, nettement plus éloigné du centre ville que Bromma. Mais le premier aéroport suédois doit s’équiper d’une nouvelle piste pour accueillir un trafic additionnel, dont celui de la compagnie BRA Braathens Regional Airways aujourd’hui basée à Bromma.

L’Europe du Nord est aussi en pointe sur l’avion décarboné, avec la volonté d’interdire les avions volant avec du carburant d’origine fossile sur les liaisons domestiques, voire entre villes scandinaves, dans le cadre de dessertes d’une heure trente maximum par exemple… La Suède et l’Islande ont ainsi annoncé que seuls des appareils électriques pourront opérer des lignes intérieures dès 2030. La Norvège a pour sa part fixée l’année 2040 pour atteindre ce même objectif.

Les compagnies régionales sont en première ligne pour accompagner cette transition vers l’avion électrique. La norvégienne Widerøe s’est associée à Rolls Royce et Tecnam pour construire le P-Volt, un petit avion électrique (11 passagers) qui pourrait voir le jour en 2026. Finnair, la compagnie aérienne finlandaise, s’implique également sur un projet d’avion régional électrique, ayant signé récemment une lettre d’intention avec le constructeur suédois Heart Aerospace pour l’achat d’une vingtaine d’exemplaires du futur ES-19 (19 places).

Ces premières initiatives en appellent d’autres. Les pays nordiques se sont en effet rassemblées autour du programme Nordic Network for Electric Aviation (NEA), visant notamment à standardiser technologies et infrastructures électriques. Le NEA rassemble aujourd’hui compagnies aériennes et aéroports des pays nordiques dont SAS, Finnair, BRA, Icelandair ou encore les sociétés de gestion d’aéroports Copenhagen Airports et Swedavia Airports.