B777X : les ennuis s’accumulent pour Boeing

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Pour Boeing, les ennuis volent en escadrille. Outre l’immobilisation de son court-courriers B737Max et les fissures constatées sur les B737NG, le constructeur américain est aujourd’hui confronté à un sérieux problème sur son long-courrier 777X.

La loi des séries est rude pour Boeing. L’avionneur américain avait effectué en septembre dernier des essais de pressurisation sur son futur long-courrier 777X, en vue de sa certification. Résultat, non seulement la porte a cédé sous la pression, mais toute la structure soutenant la porte aurait été emportée selon plusieurs sources. La FAA (Federal Aviation Administration), le régulateur américain, a ouvert une enquête. Le programme pourrait accuser un retard supplémentaire et les premiers appareils être mis en service au plus tôt pour l’été 2021.

La communication erratique du constructeur commence à être sérieusement pointée du doigt. Si Boeing se veut rassurant et affirme qu’il a déjà la solution, d’autres sources proches du dossier sont moins optimistes, allant parfois jusqu’à soutenir qu’il fallait revoir la conception de l’avion. Emirates n’a pas attendu les conclusions de l’enquête pour annoncer qu’elle réduisait sa commande de B777X par des B787-9.

Boeing doit déjà gérer la gravissime crise du B737MAX, cloué au sol depuis mi-mars après deux accidents ayant fait 346 morts.La FAA procède toujours aux examens des changements apportés par Boeing aux logiciels de contrôle de vol de l’appareil. Le monocouloir ne revolera probablement pas avant le printemps prochain… au plus tôt. L’autorité américaine, accusée de compromission, vient par ailleurs d’annoncer qu’elle ne déléguerait plus à l’avionneur des tâches de certification de vols « de haut niveau » des nouveaux B737MAX.

Des fissures ont également été découvertes sur la structure des B737NG, la version antérieure des MAX. Relevées sur la partie qui relie le fuselage de l’avion à la voilure, elles ont faits réagir le NTSB, le conseil national de la sécurité des transports américain, qui a demandé une inspection de tous les appareils. Last but not least, Norwegian vient d’annoncer que les problèmes avec les moteurs Trent 1000 de Rolls-Royce équipant ses B787 Dreamliner étaient plus longs à régler que prévu, et qu’elle devrait poursuivre l’immobilisation de certains de ses long-courriers et l’obliger à revoir son programme.