Les ouvriers grévistes de Boeing ont accepté un projet d’accord social avec la direction, mettant fin à plus de 7 semaines de grève. Ce mouvement aura été le plus coûteux depuis 25 ans, avoisinant les 10 milliards de dollars.
Après avoir rejeté deux offres, l’IAM District 751, la branche du syndicat des machinistes, a accepté un projet d’accord social avec la direction dans la soirée du 4 novembre. Plus de 33 000 employés de la région de Seattle, dans le nord-ouest des États-Unis, vont ainsi retourner dans deux usines d’assemblage majeures à compter de ce mardi après plus de 7 semaines de grève. Au total, le mouvement social aura coûté près de 10 milliards de dollars au concurrent d’Airbus. Cet accord prévoit une hausse salariale de 38% sur quatre ans (alors que l’IAM réclamait 40%-NDLR), une prime annuelle (4% du salaire annuel), une augmentation de la prime de ratification (de 3 000 à 12 000 dollars) et de la contribution au plan de retraite par capitalisation.
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« La grève va prendre fin et il nous appartient maintenant de reprendre le travail et de commencer à construire les avions, d’augmenter les tarifs et de ramener cette entreprise sur la voie de la réussite financière », a déclaré Jon Holden, le président de l’IAM-District 751, lors d’une conférence de presse. Il a souligné « l’importance de ce moment pour notre histoire et pour les générations futures ». « Il y a beaucoup de travail à accomplir pour retrouver l’excellence qui a fait de Boeing une entreprise emblématique ».
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La fin de la grève était cruciale pour Boeing, voire vitale, face aux grandes difficultés financières du constructeur. Le mois dernier, Boeing avait annoncé la suppression de 10% de ses effectifs et des retards importants concernant la livraison de ses nouveaux appareils.