Chine : HNA en quête de capitaux privés pour éviter la faillite

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Le conglomérat chinois, très présent dans le transport aérien, devra se séparer de nombreux actifs s’il veut survivre.

La pandémie actuelle est venue frapper de plein fouet le conglomérat HNA déjà très fragile. Prenant acte d’un défaut de remboursement de ses dettes, ses créanciers ont fini par demander à la justice d’ouvrir une procédure de dépôt de bilan. Le province de Hainan – le siège du conglomérat se trouve dans cette île tropicale du sud de la Chine – a dans le même temps décidé d’initier un processus de restructuration. La secrétaire régional du Parti communiste, Gu Gang, a ainsi annoncé que l’objectif était désormais de faire entrer des actionnaires privés dans la structure. A défaut de son démantèlement, sa survie passera par la vente de très nombreux actifs. Avec son énorme endettement et l’opacité de sa structure, sa restructuration promet d’être longue et douloureuse.

Il est loin le temps où le conglomérat multipliait les acquisitions en Chine et à l’étranger, pour un montant estimé à plus de 40 milliards d’euros au total. Avec un goût prononcé pour le tourisme (Pierre&Vacances), l’hôtellerie (Hilton, Radisson) et surtout le transport aérien. L’objectif était d’abord de faire de Hainan Airlines une compagnie aérienne majeure.

Sa frénésie d’achat s’est traduit aussi par des prises de participation dans une quinzaine de compagnies aériennes, Aigle Azur (qui fera finalement faillite sans son soutien), Tap Portugal, Azul, Virgin Australia ou encore Hong Kong Airlines. Le conglomérat a également investi dans d’autres branches du transport aérien, la location d’avion avec Avolon, le catering aérien avec Gategroup (dont Servair) ou encore l’activité aéroportuaire avec Francfort Hahn. Ce dernier – à ne pas confondre avec Francfort-sur-le-Main, le premier aéroport allemand et hub de Lufthansa – est aujourd’hui proche de la faillite, quatre ans après avoir été repris par HNA.