En Europe, les performances du contrôle du trafic aérien restent décevantes

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IATA publie son dernier rapport concernant les performances du contrôle du trafic aérien (ATC) en Europe et aux Etats-Unis. Pour son directeur général, Willie Walsh, les résultats sont décevants malgré les efforts engagés par les compagnies et aéroports. 

 «Le mois dernier, j’ai fait part de mes préoccupations concernant les performances du contrôle du trafic aérien (ATC) en Europe et aux États-Unis. Les résultats des deux sont décevants », a déclaré l’ancien PDG de British Airways. Avant d’ajouter : « Les compagnies aériennes et les aéroports ont travaillé dur pour s’assurer que des ressources suffisantes seraient fournies afin de minimiser les perturbations et de permettre aux voyageurs d’arriver à temps à destination. Le manque de ressources ATC au niveau national, en particulier en Allemagne et en France, ne permet pas d’atteindre cet objectif ».

Et les aéroports qui ont été le plus impactés sont principalement basés en Europe, en particulier à Londres Gatwick où des problèmes de ressources ATC locales sont mises en avant. Sur 3,1 millions de minutes de retard accumulées, Eurocontrol indique que 1,5 million proviennent de l’ATC ou des problèmes de personnel. En avril dernier, selon Eurocontrol, 15,9% de tous les départs accusaient un retard contre 14,6% pour le mois d’avril 2022. A l’arrivée, le pourcentage de vols retardés s’établissait à 13,5%, en baisse d’un demi point par rapport à avril 2022. 

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« Il est décourageant de constater que les hommes politiques qui se sont empressés de critiquer les compagnies aériennes l’année dernière sont restés silencieux sur les perturbations causées par les fournisseurs de services ATC contrôlés ou réglementés par le gouvernement », a déclaré Willie Walsh sans langue de bois. Selon lui, pour éviter que les performances de l’ATC en Europe ne soient de nouveau à des niveaux inférieurs à ceux d’avant la pandémie, ces politiques doivent être tenus responsables des mauvaises performances environnementales et économiques de l’ATC, afin d’être incités à prendre de « meilleures décisions. »