La mobilisation des agriculteurs a repris ce lundi 29 janvier avec comme objectif, le « siège de Paris » et la mise en place de points de blocage sur les principaux axes routiers partout en France. En parallèle, une grève des taxis perturbe le trafic dans plusieurs villes. Une mobilisation qui pourrait avoir des conséquences pour les voyageurs d’affaires si le mouvement venait à durer…
Le monde paysan poursuit son bras de fer avec le gouvernement en bloquant de nombreux axes routiers à travers la France. A Paris, le siège de la capitale a débuté ce lundi à 14h et à cette manifestation s’ajoute aujourd’hui celle des taxis, qui ont prévu de nombreuses opérations escargot autour des grandes villes. La Préfecture de Police « recommande aux Franciliens de privilégier les transports en commun pour leurs déplacements ». Mais si ce mouvement venait à durer, quelles pourraient être les conséquences pour les voyageurs au départ et à destination de la capitale ?
Pénurie de carburant et accès restreint aux grandes métropoles
S’il n’y pour le moment pas lieu de s’inquiéter, l’approvisionnement en carburant pourrait devenir problématique à Paris et sa couronne si les principaux axes routiers restent bloqués. Outre une circulation compliquée, voire impossible sur certains axes, la pénurie de carburant viendrait sonner le glas pour de nombreux automobilistes. De même, si les autorités appellent les franciliens à privilégier les transports publics, les conducteurs de métro ou de train, eux, pourraient se retrouver coincés. La RATP manquant déjà cruellement de conducteurs, cela pourrait avoir des répercussions dans les jours à venir sur la ponctualité des trains.
Des livraisons complexifiées pour les restaurateurs et hôteliers
En parallèle, comme toute grande ville, Paris est entièrement dépendante sur le plan alimentaire des livraisons effectuées chaque matin par les fournisseurs. Pour les professionnels de la restauration ou les hôteliers, le blocage des principaux accès à Paris pourrait venir perturber l’approvisionnement en denrées alimentaires. Bruno Alleau, directeur de l’hôtel Madisson à Paris, nous confie avoir « fait des stocks pour certains produits » et avoir pensé à « des plans B ». Si l’hôtelier ne s’inquiète pas plus que ça, il reste vigilant et connaît l’impact que cela pourrait avoir auprès de la clientèle internationale, notamment sur l’image de la ville. Il assure avoir enregistré de nombreuses annulations, principalement en provenance de la clientèle chinoise ou nord-américaine lors des manifestations pour la réforme des retraites, par exemple. Enfin, pour les acteurs du MICE, certains participants et prestataires pourraient se retrouver bloqués aux portes de la capitale. Ce lundi en fin de journée, le Premier ministre, Gabriel Attal, doit recevoir Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et Arnaud Gaillot, patron des JA (Jeunes Agriculteurs). Au total, sur cette seule journée du 29 janvier, 30 départements sont touchés par des blocages.