La RATP a présenté son plan pour lutter contre la fraude, comprenant une augmentation du montant des amendes pour les voyageurs sans titre de transport. L’opérateur propose de la passer de 50 à 70 euros.
La fraude représente chaque année environ 700 millions de manque à gagner pour le groupe RATP et son réseau. Pour tenter d’abaisser ce montant, la RATP a présenté ce vendredi un plan « anti-fraude », composé de plus de 20 mesures. L’opérateur souhaite notamment augmenter de 20 euros les amendes pour les rendre plus dissuasives en cas de non présentation d’un titre de transport.
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La contravention s’élève actuellement à 50 euros si on la règle immédiatement, bien en dessous de la moyenne mondiale de 116 dollars, d’après la RATP. Elle passerait alors à 70 euros en cas de règlement sur place et 120 euros en différé. Des « opérations coup de poing » devrait également se multiplier, notamment sur le réseau tramway, en augmentant significativement le nombre de contrôleurs avec le doublement des effectifs d’ici 3 ans.
L’IA bientôt utilisée en station ?
En parallèle, le texte prévoit la pérennisation des caméras piétons, qui permettent aux agents de contrôle de filmer leurs interventions. Afin de mieux repérer les fraudeurs et les lignes à cibler, la RATP va également faire appel à la data pour définir les heures durant lesquelles les stations doivent être contrôlées, ainsi qu’un comptage des validations. Enfin, l’opérateur étudie l’idée de recourir à l’intelligence artificielle avec des caméras programmées pour détecter les franchissements illégaux de portique. Ce dispositif nécessite néanmoins l’accord du législateur avant tout lancement d’expérimentation.