La SNCF a présenté ses résultats annuels 2024 ce jeudi 27 février lors d’une conférence de presse. Le groupe affiche des résultats en hausse et une structure financière solide pour « faire face aux enjeux à venir ». Son chiffre d’affaires s’élève à plus de 43 milliards d’euros et la fréquentation des trains continue de progresser.
Cinq ans après sa nomination à la tête de la SNCF, Jean-Pierre Farandou est satisfait de son « premier bilan » et assure que le « contrat a été respecté et tous les objectifs ont été atteints ». En 5 ans, le groupe a fait face à deux crises majeures : sanitaire d’abord, privant la compagnie de ses passagers, pour la première fois de son histoire, puis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, faisant s’envoler les prix de l’énergie. « Je tiens à saluer l’Etat, qui nous a aidés à passer ces crises, mais nous devons également notre réussite à une stratégie d’entreprise vertueuse qui a été tenue », déclare le PDG devant les journalistes. Lancement d’un plan de sobriété, stratégie de diversification des activités et de leur localisation, gestion sociale… La SNCF se targue d’avoir réussi à sortir du « rouge » en étant bénéficiaire pour la 4ème année consécutive et commence « un cercle vertueux de croissance rentable ».
1,6 milliard d’euros de résultat net
Laurent Trevisani, directeur général délégué de la SNCF, prend le relais et introduit les résultats annuels pour l’année 2024 qu’il juge « satisfaisants, malgré un contexte économique difficile ». Le groupe dégage un résultat net de 1,6 milliard d’euros, grâce à une croissance soutenue de son chiffre d’affaires, qui s’élève à 43,4 milliards d’euros, soit +4,8% par rapport à 2023 et à la maîtrise de ses charges. En détail, le chiffre d’affaires de SNCF Voyageurs est en hausse de 5,8% (TGV France et Europe +5,4%, TER +7,5%, Transilien +4,4% et Intercités +7,1%).
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L’activité de Keolis augmente de 9,6% et celle de Geodis de 0,3%. Le directeur général délégué tient à préciser qu’en 2024, les investissements ferroviaires ont atteint le niveau record de 10,8 milliards d’euros, dont 95% pour les activités ferroviaires en France. « Ce montant nous a avant tout servi à rénover notre réseau (5,5 milliards d’euros) et à acquérir de nouveaux matériels roulants (4,4 milliards d’euros). En 2025, il devrait être du même niveau pour poursuivre les travaux engagés », précise-t-il. L’équipe dirigeante insiste sur cette politique d’investissement massif, assumée et revendiquée, tout en continuant d’améliorer la structure financière du groupe.
Une politique RSE renforcée
Concernant le volet RSE, la SNCF a renforcé sa stratégie autour de deux axes majeurs : l’augmentation de son impact positif sur la société et les territoires, à travers le recrutement de 18 500 nouveaux collaborateurs en CDI, et la réduction de son empreinte carbone, en poursuivant la décarbonation de ses activités et en développant un programme d’économie circulaire.
La prudence est de mise pour les prévisions 2025
En 2025, Laurent Trevisani se dit prudent sur les prévisions macro-économiques. Jean-Pierre Farandou précise que sur les deux premiers mois, le transport de voyageurs « tient bon ». Il conclut : « Nous n’avons, pour le moment, pas de signaux concernant une potentielle baisse de la fréquentation mais nous restons prudents. Nous serons également très attentifs à la hausse des prix car je suis convaincu que le train doit rester abordable ».
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