La SNCF lance sa nouvelle offre entre Paris et Barcelone avec deux allers-retours quotidiens et un troisième pour la saison estivale de 2023. Le groupe a fait le choix d’exploiter cette ligne seul, sans RENFE, afin de gagner en rentabilité, selon les dires d’Alain Krakovitch, le directeur de Voyages SNCF.
Les voyageurs peuvent désormais voyager entre Paris et Barcelone en bénéficiant de l’offre TGV INOUI. Depuis le 11 décembre, la SNCF a lancé son nouveau programme avec deux allers-retours quotidiens entre les deux villes et une liaison supplémentaire sera ajoutée cet été. La ligne, désormais uniquement opérée par le groupe ferroviaire français, continue de desservir plusieurs villes sur son trajet, dont Valence TGV, Nîmes ou bien encore Figeras ou Gérone. La durée totale du trajet est de 6h35. « Nous sommes une ligne très longue distance et il est important pour nous de proposer une offre éco-responsable et une alternative à l’avion entre ces deux villes », a déclaré Alain Krakovitch lors d’une conférence de presse.
Le train longue distance même pour les professionnels
Selon lui, il existe un véritable attrait des clients pour ces offres très longue distance : « Nous sommes face à des clients qui n’ont plus peur de prendre le train pour des trajets aussi longs. Cela concerne en majorité la clientèle Loisirs, mais pour le Corpo aussi. Si il est encore trop tôt pour mesurer précisément cette tendance, certaines entreprises poussent les collaborateurs à choisir le train, y compris sur de la longue distance. Elles considèrent que cela est du temps utile où le collaborateur peut travailler », ajoute-t-il. L’allongement des séjours permet également d’accorder plus de temps pour son trajet : « Bien évidemment pour un déplacement professionnel à la journée cela est compliqué mais il y en a de moins en moins. En revanche, pour 3 ou 4 jours, le train est une solution tout à fait adaptée. »
La SNCF se sépare de la RENFE
Concernant le « divorce » avec la RENFE pour l’exploitation de cette ligne, opérée par les deux auparavant, la SNCF argue le manque de rentabilité. « Dans le cadre de notre coopération avec la RENFE, nous n’avons pas réussi à améliorer la rentabilité de cette ligne, dont l’offre globale est déficitaire. Ce choix est économiquement plus rentable pour la SNCF », concède le directeur de SNCF Voyages.
En parallèle, sur le développement du réseau SNCF à l’international, Alain Krakovitch avoue que le groupe regarde de près les évolutions des infrastructures en Espagne avec des projets à venir, peut-être, sur des liaisons transfrontalières au pays basque mais « il n’y a pas de nouvelles rames pour assurer une nouvelle liaison dans l’immédiat ».