Les aéroports parisiens pourraient-ils venir à manquer de carburant dans les prochains jours ? C’est ce que redoute le gouvernement qui se prépare à réquisitionner des grévistes afin de reprendre l’activité dans une raffinerie de Normandie.
Mise à l’arrêt le week-end dernier, les expéditions de carburant sont bloquées. « Le gouvernement suit la situation heure par heure et département par département avec les professionnels et les préfets », a déclaré le ministère de la Transition énergétique. L’approvisionnement en kérosène de l’Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie «devient critique», a indiqué jeudi le ministère qui a «pris un arrêté de réquisition» à l’égard des grévistes, lequel n’a pas été notifié «à ce stade» aux salariés de la raffinerie, arrêtée le week-end dernier.
> A lire aussi : Grèves « aérien » : une réduction des vols prévue jusqu’au samedi 25 mars
La DGAC avait déjà prévenu depuis quelques jours les compagnies que les réserves de kérosène dans les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly étaient «sous tension», les incitant à prendre leurs précautions, notamment en réduisant leur programme de vols.
> A lire aussi : Grèves « aérien » : une réduction des vols prévue jusqu’au samedi 25 mars
Le gouvernement a réquisitionné pour la première fois trois salariés de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer mardi, et il a renouvelé pour 48 heures ces réquisitions, pour soulager les stations du sud du pays. Contacté par la rédaction, ADP a déclaré que le groupe aéroportuaire était en contact avec les autorités, « sans pouvoir en dire plus ».