La Présidente LR d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, en appelle à l’Etat face à l’explosion des coûts d’exploitation des transports publics franciliens. Elle espère pouvoir éviter une augmentation du prix du Pass Navigo, sans toutefois écarter cette option.
Depuis plusieurs semaines maintenant, les équipe d’IDFM travaillent sur le dossier afin d’établir un plan pour éviter la hausse du prix de l’abonnement du Pass Navigo en 2023. Face à la flambée des prix de l’électricité, les coûts d’exploitation des transports franciliens ont considérablement augmenté et le tarif actuel de 75,20 euros pour un abonnement mensuel ne suffit plus à assainir les comptes.
La région recherche 750 millions d’euros
Selon Valérie Pécresse, il manque 750 millions d’euros sur un budget de 10,6 milliards en 2023. Elle déclarait hier que, malgré tout, « zéro augmentation du Pass Navigo en 2023 c’est possible ! ». Comment ? En demandant à l’Etat, aux collectivités et aux opérateurs de mettre la main au portefeuille. La première mesure demandée consiste à baisser la TVA de 5,5% sur le prix des tickets de transport, ce qui permettrait une économie à hauteur de 150 millions d’euros pour IDFM. Valérie Pécresse souhaite aussi mettre à contribution les opérateurs (RATP et SNCF) en récupérant « exceptionnellement » 200 millions d’euros, ce qu’ils ont accepté lors du dernier conseil d’administration. De leur côté, les collectivités locales se sont engagées à augmenter leurs contributions de 100 millions d’euros en 2023, ce qui correspond à une hausse de 7,5 %.
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Si la Présidente de la région ne souhaite pas « baisser l’offre de transport en 2023 », elle déclare qu’il « ne doit pas revenir aux seuls usagers de supporter le coût qui obligerait à porter le prix du pass Navigo à 100 euros ». Les tarifs seront voté à la fin de l’année et d’ici là, des négociations avec le gouvernement son attendues. Pour rappel, la dernière augmentation du prix du Pass Navigo date de 2017, deux ans après une augmentation à 70 euros en 2015.