La Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté un vaste programme de financement pour développer le rail en France sur les 20 prochaines années. L’exécutif en a profité pour affirmer sa volonté de créer un réseau de RER métropolitain.
Une enveloppe à hauteur de 100 milliards d’euros qui servira à améliorer l’entretien du réseau ferroviaire français et à créer de nouvelles lignes d’ici 2040. Lors d’une conférence de presse organisée à Matignon, Elisabeth Borne a déclaré que ce n’était « pas un sujet de centre-ville », faisant notamment référence à la création d’un réseau de RER métropolitain. « C’est l’usage du train qui va évoluer, avec des trains plus nombreux, plus réguliers et desservant mieux les bassins de vie », a-t-elle ajouté. Parmi les villes concernées se trouvent Lille, Rouen, Nantes, Bordeaux, Toulon ou bien encore Mulhouse.
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Un investissement qui se veut porter sur l’avenir afin de « réussir la transition écologique ». Outre la création de nouvelles lignes, le gouvernement souhaite mettre « fin au vieillissement » du réseau ferroviaire qui, selon lui, empêche le train d’être « une alternative crédible à la voiture ». « Nous augmenterons encore les investissements dans le réseau existant pour atteindre, d’ici à la fin du quinquennat, 1 milliard d’euros supplémentaire par an pour la régénération du réseau, et 500 millions d’euros par an pour sa modernisation », a-t-elle ainsi annoncé. Cette somme sera partagée entre l’Etat et tous les acteurs concernés, précise-t-elle, dont la SNCF et les collectivités locales.
Le SCARA met en garde sur une nouvelle taxe pour le secteur de l’aérien
Une annonce qui n’est pas du goût de tous, puisque le syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA) a d’ores et déjà diffusé une communiqué à travers lequel il déclare refuser « l’idée d’être une fois de plus taxé pour financer le plan de développement du ferroviaire ». Même si l’aérien n’a, pour le moment, pas été cité pour participer au financement de ce programme d’aides, « le SCARA souhaite rappeler que le transport aérien s’acquitte déjà d’une écocontribution et qu’il atteindra la neutralité carbone sur la métropole dès 2024. » Des propos qu’il est tenu de nuancer sur le dernier point puisque cette « neutralité carbone » passera avant tout par des actions de financement de captation du CO2 et de sa compensation. Le syndicat déplore « que le transport aérien fasse l’objet d’une stigmatisation incessante alors qu’il est l’un des moyens de transport les plus volontaires dans ses engagements de décarbonation ».