Le Tribunal administratif de Marseille a rejeté le recours en annulation du permis de construire de l’extension du Terminal 2 de l’aéroport de Nice. L’aéroport applaudit cette décision tandis que des associations pour l’environnement pointent du doigt un projet « climaticide » pour le territoire.
Le Tribunal administratif de Marseille a rendu sa décision hier, lundi 3 octobre, an rejetant le recours en annulation du permis de construire de l’extension du Terminal 2 de l’aéroport de Nice. Ce dernier avait été porté par les associations France Nature Environnement (FNE) et le Collectif citoyen 06. Ces derniers ont déclaré que ce projet est « le plus climaticide » face auquel « notre territoire se voit confronté ». Dans un communiqué, le groupe Aéroports de la Côte d’Azur, déclare qu’à travers travers cette décision « le tribunal administratif de Marseille permet de rappeler les fondamentaux du projet et ne retient évidemment pas un certain nombre de contre-vérités. »
« Comme l’a toujours défendu l’aéroport Nice Côte d’Azur, le tribunal rappelle que
l’augmentation du nombre de passagers sera permise essentiellement par la poursuite de l’optimisation du taux de remplissage des avions et par l’augmentation des capacités des aéronefs et non pas par l’augmentation du nombre d’avions circulant au sein de l’aéroport – augmentation que les juges ont qualifié d’hypothétique », ajoute-t-il.
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Pour rappel, ce projet d’extension vise à permettre de porter à 18 millions de passagers la capacité théorique d’accueil de l’aéroport, soit 1,75 million d’individus de plus qu’en 2019. Il comprend, entre autre, la construction de deux bâtiments de 25 000m2 composés de 6 salles d’embarquement et d’une salle pour les bagages. « Il n’existe aucun autre mode de transport qui n’ait aussi peu besoin de construction pour permettre aux voyageurs de relier, directement, deux points distants de plusieurs centaines ou de milliers de kilomètres. Le projet d’extension de notre terminal 2 sans artificialisation des sols représente le meilleur ratio construction-connexion », argumente Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
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Pour le Collectif citoyen 06 :« Le réchauffement climatique a donc gagné, ainsi que la pollution atmosphérique, le bruit, les déchets, la pression sur l’eau et la biodiversité toute proche, dus aux 20.000 vols supplémentaires chaque année, pour transporter sept millions de passagers additionnels par an, bref, tous les impacts environnementaux et sanitaires d’un projet d’un autre temps : une bombe climatique supplémentaire ». De leur côté les Aéroports de la Côte d’Azur rappellent que Nice a été le « premier aéroport de France à atteindre l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+, le plus exigeant, actant de la réduction de ses émissions en valeur absolue ». Le groupe a également annoncé « des mesures visant à accélérer la réduction des émissions des avions à l’approche, au roulage ou au décollage depuis la plateforme. »