Pendant de nombreuses années la France occupait la première place du classement international de l’entretien des routes. Mais depuis un moment, ça se dégrade puisque selon le dernier rapport du Forum Economique Mondial, la France est désormais 18ème.
Les 11 600 km d’autoroutes, 389 000 km de routes départementales et nationales, 688 000 km de routes communales, 200 000 ponts et 900 tunnels routiers en France se détériorent. Comment expliquer une telle « contre performance » ? Certainement en partie par l’augmentation du trafic routier qui a, de fait, une incidence sur l’état des routes. Mais il convient de pointer la responsabilité de l’Etat qui s’est désengagé en transférant la responsabilité de l’entretien aux départements et aux régions.
L’association 40 millions d’automobilistes s’inquiète. Elle demande à l’état de lancer un plan d’urgence d’entretien du réseau routier. « Il n’est pas concevable que la France ne préserve pas la qualité de son réseau. Il s’agit de notre patrimoine de mobilité. »
Pour atteindre un objectif satisfaisant avec des routes en bon état, il faudrait au minimum un investissement d’un milliard d’euros supplémentaires par an jusqu’en 2037. Ce qui est loin d’être le cas. Les chiffres sont parlants: en sept ans, le montant des investissements pour le réseau routier en France est même passé de 15 à 12 milliards d’euros.
Or, en négligeant l’entretien du réseau routier, la France s’expose à un risque de dégradation qui obligerait à une réfection complète de l’ensemble de la voirie. Un mauvais calcul car les travaux de réparation sont 20 fois plus coûteux qu’un entretien préventif.