Le groupe Lufthansa va procéder à une augmentation de capital. IAG (British Airways, Iberia) préfère discuter avec les banques « différentes options ».
Les groupes aériens européens améliorent leurs résultats cet été, bien que ceux-ci soient toujours affectés par les restrictions de voyage. Mais il leur faut redresser des comptes mis à mal pendant la crise sanitaire. Le groupe Lufthansa (Lufthansa, Swiss, Austrian, Brussels Airlines) a annoncé ce dimanche qu’il allait procéder à une augmentation de capital de 2,14 milliards d’euros, afin de renforcer ses fonds propres et de rembourser une partie des aides publiques accordées pendant la crise. Berlin avait indiqué, lorsqu’elle avait apporté son aide, qu’elle ramènerait ensuite, dans un délai de deux ans, sa participation à son niveau d’avant la pandémie. Cette participation est déjà passée de 20 à 16% ces dernières semaines.
« Nous ne voyons pas la nécessité de procéder à une augmentation de capital et nous ne l’envisageons pas« , a pour sa part déclaré le directeur général du groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Air Lingus, Air Europa, Level) ce dimanche au Sunday Times. Et Luis Gallego d’ajouter que des discussions étaient en cours avec les banques sur « différentes options ». En mai dernier, IAG avait annoncé son intention de lever 825 millions d’euros via une obligation convertible pour renforcer son bilan.
Air France-KLM a de son côté, annoncé cet été avoir « augmenté son capital de 1 milliard d’euros, converti le prêt direct de l’État français de 3 milliards d’euros en instruments hybrides perpétuels, et émis un emprunt obligataire senior de 800 millions d’euros dont les liquidités seront reçues au troisième trimestre« . La dette nette du groupe franco-néerlandais s’élève à 8,3 milliards d’euros, en baisse de 2,7 milliards d’euros par rapport à fin 2020, «grâce à la première série de mesures de renforcement du capital».