Mobilités partagées vs voiture individuelle : le plus grand défi de Transdev

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Face aux enjeux climatiques et aux nouveaux comportements des voyageurs, l’opérateur de transport Transdev continue d’innover afin d’inciter les citoyens à emprunter les transports partagés plutôt que leur voiture individuelle. Nos confrères de TOM.travel se sont entretenus avec Julien Réau, Directeur de l’innovation chez Transdev France. 

Les opérateurs de transport sont aujourd’hui confrontés à plusieurs défis face auxquels la technologie et l’innovation sont les solutions privilégiées pour y répondre. Selon Julien Réau, Directeur de l’innovation chez Transdev France, l’entreprise se concentre sur 7 défis principaux qui profiteront à ce qu’il nomme les « 3 P » : Passenger, People et Planet. « C’est-à-dire que l’on souhaite que ces innovations et améliorations sur lesquelles nous travaillons profitent aux passagers, à notre personnel et à la planète », précise-t-il à nos confrères de TOM.travel.

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Le premier défi concerne le réchauffement climatique et l’adaptation du parcours voyageur : « La question n’est pas seulement de savoir ce que l’on peut faire pour le limiter mais l’anticiper et vivre avec. C’est à nous de nous adapter à la dérive climatique et de faire en sorte que les voyageurs continuent de privilégier les modes de transports décarbonés et partagés ». Le directeur de l’innovation présente également l’amélioration de la diffusion de l’information et la sécurité comme deux axes importants : « Nous réfléchissons par exemple à la création d’une carte interactive mise à jour en temps réel, à la création de ‘safe place’ ou à la formation du personnel ». 

La voiture individuelle toujours privilégiée par les Français

Alors que les Français privilégient encore la voiture pour leurs déplacements quotidiens, notamment pour le trajet domicile-travail, l’objectif est de rendre les transports publics « compétitifs ». Selon lui, la « formation » des voyageurs est également nécessaire, en particulier dans les zones rurales : « Vous seriez surpris du nombre de personnes qui optent pour la voiture individuelle ou qui préfèrent rester à proximité de chez eux, notamment chez les jeunes, car ils n’ont pas l’habitude de les prendre (les transports en commun, ndlr) ou ils n’ont pas les codes ».

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Alors que de nombreux acteurs parlent d’une technologie de rupture qui viendrait révolutionner le secteur, Julien Réau reste prudent sur ce terme « à la mode ». Selon lui, la rupture est un ensemble d’ingrédients qui va permettre de faire la différence lorsque le voyageur aura le choix entre prendre sa voiture et les transports en commun. « Si on arrive un jour à faire en sorte qu’il choisisse les solutions partagées, on pourra considérer que nous avons réussi et que nous avons atteint un point de rupture », ajoute-t-il. Un point encore loin d’être atteint…

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