Nicolas Henin : « Le premier atout de Transavia sur le segment affaires ? Le prix ! »

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Cela fait maintenant une année que la filiale low-cost d’Air France a amorcé son déploiement sur le réseau domestique. Aujourd’hui, la clientèle affaires est au rendez-vous. Nicolas Henin, son directeur général adjoint en charge du Commercial et du Marketing, l’explique par son offre simple et « à la carte », et des prix globalement entre 20 et 40% moins chers que ceux auparavant pratiqués lorsqu’Air France exploitait les lignes.

Comment se porte Transavia France ?
Nicolas Henin : Nous avons redémarré assez vite cet été sur le segment loisir. Nous avons exploité jusqu’à 48 avions – tous des B737 – certains jours sur nos différentes lignes. Nous ferons voler 61 appareils la prochaine saison estivale. Dès ce mois d’octobre, nous repartons sur des croissances positives par rapport à 2019. La demande, dans le contexte actuel, a été assez forte sur le domestique cet été, de l’ordre de 20% en termes d’offre en sièges. Ce pourcentage sera un peu moindre en 2022, aux alentours de 15%. Cet été, nous avons opéré 26 lignes domestiques dont quelques saisonnières. Aux trois radiales Orly-Biarritz, Orly-Toulon et Orly-Brest va prochainement s’ajouter Orly-Montpellier, en novembre, laquelle deviendra notre ligne la plus importante avec quatre rotations par jour.

Vous avez annoncé récemment que le segment affaires représentait 20% du trafic domestique…
C’était en effet les chiffres de juin dernier. Ceux de septembre devraient être très proches. Ces chiffres sont assez variables. Paris-Biarritz et Paris-Toulon se trouvent dans la moyenne. Le segment y est en revanche supérieur par exemple sur le Nantes-Marseille, une ligne qui marche très bien. Je tiens également à préciser que des passagers affaires voyagent aussi en nombre sur nos destinations européennes, Lisbonne ou Madrid par exemple.

Vos atouts sur le segment affaires ?
D’abord le prix. Nous sommes globalement entre 20 et 40% moins cher sur les lignes auparavant assurées par Air France. Je prendrais l’exemple de Paris-Toulon où l’on a transporté plus de passagers qu’en 2019. Et qui dit plus de passagers dit plus de fréquences. Nous misons aussi sur une offre simple, efficace et « à la carte », en fonction des différentes options possibles.

Quelle offre répond le mieux à la clientèle Affaires ?
Nous avons trois forfaits, Basic, Plus et Max. Ce dernier est le plus adapté aux passagers business, avec de nombreux services annexes inclus, le choix de son siège, l’enregistrement et l’embarquement prioritaires, l’absence de frais de modification… Mais nous avons aussi beaucoup de passagers qui prennent le forfait de base et rajoutent un ou deux des services en plus car ils ne sont pas intéressés par la totalité d’entre eux.

Avec le déploiement du domestique, des voyageurs fréquents ont pu constater qu’ils accumulaient les miles Flying Blue mais que le compteur des points XP restait bloqué…
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. En juin dernier, le barème a été aligné sur celui d’Air France. Aujourd’hui, qu’il s’agisse d’accumulation ou d’utilisation des miles, nous sommes totalement intégré au programme Flying Blue.

Qu’en est-il des programmes firmes des entreprises avec Air France ?
Notre arrivée sur le réseau domestique a rendu cette question d’autant plus pertinente. Nous avons commencé il y a un an à déployer notre offre sur l’ensemble des segments, afin d’inclure Transavia dans les contrats corporate d’Air France. Il y a bien sûr un peu de travail si l’on veut voir son offre incluse par les TMC dans leurs SBT.

Quid des GDS et de la norme NDC pour Transavia ?
Nous jouons la carte des GDS et sommes par exemple accessible sur la plate-forme Light Ticketing d’Amadeus. En revanche, nous ne sommes pas distribué sur NDC. Nos API offrent toutes les fonctionnalités du standard. Nous passons par tous les intégrateurs principaux, Travelfusion et autres. Enfin, pour les vols en correspondance, nous mettons en place des solutions comme Smart Connect, que l’on va enrichir au fur et à mesure.