La compagnie low cost décollait hier, lundi 27 mars, pour la première fois de Paris-CDG vers New York-JFK. Près de deux ans après la liquidation de Norwegian, Norse Atlantic souhaite réussir à opérer là où son homologue norvégienne a échoué.
Hier, à travers un communiqué, Norse Atlantic annonçait qu’elle venait d’opérer son tout premier vol entre Paris et New York à bord d’un Dreamliner bi-cabine. Créée en mars 2021, la low cost norvégienne souhaite se développer sur le marché des vols directs long-courriers transatlantique entre l’Europe et l’Amérique du Nord. « Nous sommes ensemble convaincus que notre offre vient compléter celle existante entre la France et les Etats-Unis avec un nouveau concept low-cost qui séduit déjà plusieurs segments de voyageurs.. », a déclaré Bjorn Tore Larsen, PDG de Norse Atlantic Airways. Un « nouveau concept low cost » pas si nouveau puisque son homologue Norwegian était l’une des premières, il y a quelques années, a tenté de s’imposer sur ce marché. Mêmes routes, même positionnement, mêmes avions…Avec des tarifs à partir de 488 euros pour un aller-retour entre Paris et New York, Norse souhaite s’imposer face à une concurrence déjà très forte (Air France, Delta, American Airlines, United, French bee…).
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Un copier/coller du modèle Norwegian ?
Mais le développement de son activité risque de faire grincer des dents certains…Alors que la liquidation de Norwegian a été annoncée début 2021 après de nombreux déboires financiers, la création de la nouvelle low cost avait lieu seulement quelques semaines après. « Comment accepter qu’une compagnie nouvelle apparaisse, d’un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France, reprenant ses acquis et potentiels, alors que les salariés français et l’État français se retrouvent seuls face à la liquidation de Norwegian France », avaient publié les pilotes du SNPL à travers un communiqué. Cerise sur le gâteau, l’un des principaux investisseurs de Norse Atlantic Airways (15% du capital), n’est autre que Bjorn Kjos, ex-CEO de Norwegian. Les fondateurs de la compagnies ne s’étaient pas ailleurs pas cachés de reprendre le modèle économique de la low cost ayant fait faillite.
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Allant jusqu’à récupérer les appareils de Norwegian, Norse Atlantic recopie en effet « presque tout » de son ancienne homologue. Mais relever le pari des vols bon marché entre l’Europe et les Etats-Unis ne semble pas chose facile…Entre la hausse des prix du carburant, l’inflation et une concurrence où plusieurs low cost tentent elles aussi de se positionner (JetBlue, French bee…), Norse devra faire preuve d’innovation stratégique pour ne pas répéter les mêmes erreurs que Norwegian, ce sans quoi son destin pourrait y être tristement relié.