La compagnie aérienne low cost s’apprête à clôturer le pire exercice de son histoire avec une perte nette de 306 millions d’euros lors de son troisième trimestre 2020.
Alors que la compagnie avait réalisé un bénéfice net de 88 millions d’euros lors du troisième trimestre de son exercice précédent, celui de l’année 2020 atteint des pertes record. Son chiffre d’affaires trimestriel a ainsi plongé de 82% pour atteindre 340 millions d’euros, en ne transportant que 8,1 millions de passagers, soit une baisse de 78% sur un an. « Nous espérions que les choses continuent de s’améliorer au troisième trimestre, mais, la semaine avant Noël, l’émergence des variants britannique et sud-africain a conduit à de sévères restrictions », a précisé Michael O’Leary, directeur général du groupe.
Selon lui, les restrictions imposées comme les tests obligatoires, les quarantaines ou bien encore les confinements successifs ont eu raison de cette année 2020 et risquent de ‘plomber’ le trafic jusqu’à Pâques. Pour l’exercice 2020-2021, qui s’achèvera en mars prochain, le groupe estime que son trafic sera compris entre 26 et 30 millions de passagers et sa perte annuelle entre 850 et 950 millions d’euros. Une perte record qui s’inscrit déjà comme étant l’année la plus « difficile des 35 ans d’histoire de Ryanair ». Avant la pandémie, la low cost envisageait de transporter jusqu’à 155 millions de passagers en un an.
Pour traverser la crise, la compagnie a déjà supprimé quelques 3 000 emplois, soit 15 % de ses effectifs et imposé des baisses de salaire à son personnel pour éviter les licenciements. Le groupe estime toutefois avoir la trésorerie assez solide pour passer cette crise et espère une reprise au cours de l’année 2021 grâce au développement des campagnes de vaccination.
