Ryanair et Air France-KLM investissent pour voler vert

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Les deux compagnies aériennes investissent dans les carburants d’aviation durable (SAF) et signent des partenariats avec les géants Total et Shell. 

La compagnie low cost s’associe à Shell dans le cadre d’un protocole d’accord pour son approvisionnement en SAF. Alors que les objectifs européens sont fixés à 2% d’utilisation d’ici 2025 et 100% d’ici 2050 pour atteindre zéro émission nette, la filière SAF se développe peu à peu. En détail, cet accord entre Shell et Ryanair permettra à la compagnie d’accéder à 360 000 tonnes de SAF entre 2025 et 2030. La low cost se fixe l’objectif d’atteindre les 12,5% de SAF d’ici 2030. « L’accord conclu aujourd’hui avec Shell permet à Ryanair de s’assurer un accès à environ 20 % de cet objectif ambitieux », commente Thomas Fowler, directeur du développement durable chez Ryanair.

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De son côté, Air France-KLM annonce la signature d’un protocole d’accord sur la fourniture de SAF pendant 10 ans avec TotalEnergies sur un volume de plus d’un million de mètres cubes, soit 800 000 tonnes, à compter de 2023. Ce carburant d’aviation durable sera principalement utilisé pour les vols au départ de la France et des Pays-Bas, précise le groupe à travers un communiqué. Pour rappel, Air France-KLM se fixe l’objectif de réduire ses émissions de CO2 de 30% d’ici à 2030, par rapport à 2019. Le groupe s’engage par ailleurs à n’acheter que des SAF de type II, c’est à dire qui n’entrent pas en concurrence avec l’alimentation humaine ou animale et qui ne sont pas produits à partir d’huile de palme.

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En mars dernier, la FNAM avait appelé le gouvernement à créer une filière SAF en France afin de répondre aux besoins des compagnies aériennes et leur permettre d’atteindre les objectifs fixés par Bruxelles. Actuellement, le SAF représente 0,50% des carburants utilisés à l’échelle mondiale. Selon David Frangeul, Senior Director, Air & Ground Practices chez Advito, d’ici 2030, son utilisation atteindra tout au plus les 4% si rien ne change. En cause, un coût à l’achat trop élevé et des ressources limitées.