Le gouvernement néerlandais prévoit de réduire les vols à l’aéroport de Schiphol à 478.000 par an en 2025, contre 500.000 en 2024 afin de réduire la pollution sonore liée au trafic aérien. Plusieurs associations professionnelles dénoncent une mesure qui « pourrait nuit au marché unique de l’UE ».
En décembre dernier, le gouvernement néerlandais annonçait abaisser à 478.000 la capacité annuelle de vols de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol en 2025. Une réduction de 4,4% de sa capacité totale (vs 500.000 en 2024), qui vise à réduire la pollution sonore de la plateforme aéroportuaire. Si la compagnie nationale, KLM, avait rapidement réagi en qualifiant cette mesure « d’incompréhensible », les associations de l’aérien prennent la parole et mettent en garde contre les conséquences d’une telle mesure.
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A travers un communiqué paru le 4 avril, les compagnies Airlines for Europe (A4E), l’Association des compagnies aériennes des régions européennes (ERA) et l’Association du transport aérien international (IATA) ont publié un communiqué commun à travers lequel elles, « appellent le gouvernement néerlandais à préserver la connectivité, avertissant que la limitation des vols à Schiphol pourrait nuire au marché unique de l’UE ». Selon elles, cette décision « pose un sérieux problème » et « des réductions de capacité arbitraires compromettront des investissements supplémentaires dans des avions plus silencieux et plus économes en carburant. »
A travers le communiqué, elles dénoncent également le fait que cette mesure concerne uniquement l’aviation commerciale, « bien que le bruit émis par l’aviation générale et d’affaires soit inclus dans le scénario de référence. Cette exclusion est discriminatoire et contredit les principes de traitement équitable et d’accès au marché ». Montserrat Barriga, Directrice Générale de l’ERA précise que réduire les nuisances sonores doit être l’objectif principal, « et non la réduction et les restrictions inutiles des vols qui se font au détriment de la connectivité ».