De grosses pertes et des perspectives de reprise de trafic peu enthousiasmantes mais qui devront attendre d’être précisément estimées pour qu’une aide de l’Etat soit consentie.
Interrogé ce samedi sur France Inter, le pdg de la SNCF Jean-Pierre Farandou a estimé à 2 milliards d’euros le chiffre d’affaires perdu en raison de la crise sanitaire. Ce manque à gagner vient s’ajouter au coût de la grève de décembre et janvier dernier, estimé, lui, à 1 milliard d’euros.
A court terme, l’opérateur ferroviaire ne peut espérer un trafic important pour renflouer les caisses. En effet, si la SNCF va s’attacher à faire « rouler le maximum de trains de la vie quotidienne (TER, Transiliens), a indiqué Jean-Pierre Farandou. Il y en aura 50 à 60 % dès le 11 mai, 75% à la fin du mois de mai et on espère être à 100 % tout début juin« , les consignes gouvernementales de limitation de déplacements de plus de 100 km auront un impact direct sur le trafic SNCF : « peu de TGV » circuleront, a-t-il assuré.
Dans ces circonstances, « la thématique de l’emploi est sur la table » et sera examinée « le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales« . D’autre part, les investissements seront revus à la baisse. Il a en conséquence estimé que « la notion d’un plan d’aides ne me paraît pas déraisonnable« .
Sur ce dernier point, le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari lui a répondu à distance. Le lendemain sur France 3 « Tant que nous n’avons pas une vision extrêmement précise du coût qu’aura porté le coronavirus sur la SNCF, (et que) nous ne connaissons pas (…) la dynamique de reprise, notamment de l’offre TGV, nous n’avons pas une vision suffisamment précise pour rentrer dans ce type de discussion avec la SNCF« .