Le groupe ferroviaire signe bénéfice record en 2022 avec un résultat net de 2,4 milliards d’euros. Un bénéfice porté par la reprise du trafic TGV et par sa filiale Geodis.
Pour la SNCF, 2022 sera, comme beaucoup d’entreprises du secteur, une année où la reprise se confirme. Après plus de deux ans de crise sanitaire, le groupe affiche des résultats qu’elle qualifie de « solides ». Avec un chiffre d’affaires de 41,45 milliards d’euros et un bénéfice record de 2,425 milliards d’euros, soit 2,7X plus qu’en 2021, le groupe souhaite « préparer l’avenir ». Notamment en finançant son développement, en investissant dans le réseau ferré national et en réduisant le poids de la dette.
Des résultats portés par la reprise du trafic TGV, dont l’international représente 37% de son CA, et la croissance de son entité logistique Geodis, qualifiait de « second poumon économique du groupe ». En détails, le CA de SNCF Voyageurs a progressé de 26,7% atteignant 17,38 milliards d’euros, contre 13,72 milliards pour Geodis. L’été 2022 a été particulièrement bon avec plus de 18 millions de billets TGV vendus, soit plus de 10% qu’en 2019. Une tendance qui s’est poursuivie sur le second semestre mais qui a été moins visible pour la clientèle corporate qui reste en deçà des niveaux de 2019.
Pour 2023, la SNCF a annoncé continuer d’investir dans l’entretien et la rénovation du réseau ferroviaire, notamment en Ile-de-France. Côté perspectives financières, Jean-Pierre Farandou a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il allait être compliqué d’engranger à nouveau des bénéfices cette année à cause des coûts énergétiques : « Je rappelle qu’en 2023, le coût de production du TGV va augmenter de 13%. Le facteur principal, c’est l’énergie. Il y aussi les salaires qui ont augmenté dans l’entreprise et tous les facteurs de production. Et il y aura seulement 5% en moyenne d’augmentation des TGV grâce notamment à ses bons résultats qui nous ont permis de ne pas répercuter sur le prix des billets. »