SNCF : de nouvelles rames TGV pour servir l’ambition de OUIGO

0
290

SNCF Voyageurs a dévoilé, ce jeudi 24 avril, les nouvelles rames OUIGO, plus spacieuses et confortables, destinées à renforcer sa présence sur le marché français et à accélérer son développement à l’international. Avec cet investissement majeur, la compagnie entend séduire davantage de voyageurs tout en conservant l’ADN low cost de sa marque.

Lors d’une conférence de presse organisée ce matin en Gare de Lyon, Alain Krakovitch, directeur de SNCF Voyageurs, a déclaré : « Les Français souhaitent plus de places dans les trains, à des prix abordables, et la réponse de la SNCF passe par le développement de l’offre OUIGO ». Représentant aujourd’hui 20 % de parts de marché du TGV en France, OUIGO vise les 33 millions de passagers d’ici 2030. Pour y parvenir, le transporteur a investi 600 millions d’euros pour la rénovation d’anciennes rames TGV INOUI, qui disparaîtront progressivement avec l’arrivée des TGV M.

> A lire aussi : SNCF : On a visité l’intérieur du TGV M

Ces premières rames rénovées seront mises en service dès la fin de l’année 2025. Actuellement, 38 rames constituent le parc OUIGO et 12 viendront s’y ajouter, portant à 50 le nombre de rames disponibles d’ici 2027. « Au total, nous allons créer 8 millions de places supplémentaires et ces nouvelles rames vont nous permettre de desservir de nouvelles gares. D’ici 2027, 75 gares seront accessibles en OUIGO », précise Alain Krakovitch. 

Cap sur la côte Ouest et le Sud

Jérôme Laffon, Directeur général de OUIGO, annonce de nouvelles dessertes sur la côte basque dès 2025, dont Dax, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz et Biarritz, avec un aller-retour quotidien. Entre Paris et Rennes, la fréquence des liaisons passera à 3 A/R quotidiens, contre 2 actuellement. Au Sud, la low cost envisage un renforcement sur l’axe stratégique Paris-Lyon le week-end, à partir de 2027 et l’ajout d’un A/R quotidien vers Montpellier à l’été 2026. « Plusieurs projets sont encore à l’étude, dont le renforcement de l’axe Paris-Strasbourg, une liaison entre Paris et Lille et multiplier les liaisons province-province », ajoute Jérôme Laffon. 

Aucune description alternative pour cette image

A l’international, les TGV OUIGO circulent sur les rails espagnols depuis un an. Alain Krakovitch estime que le « contrat est rempli » et que le TGV low cost sera rentable d’ici la fin de l’année. En Italie, le transporteur est encore en phase de validation des créneaux demandés, en particulier sur le Turin-Venise et le Milan-Rome-Naples. « Nous regardons l’ensemble des marchés européens et on ne s’interdit pas d’exporter notre modèle partout où cela nous semblera pertinent », déclare le directeur de SNCF Voyageurs.

A lire aussi : SNCF face à la concurrence : entre ambitions internationales et défis nationaux

Plus de confort à bord, tout en gardant l’ADN low cost 

Mais ces rames NG ne marquent pas uniquement une « évolution quantitative ». Jérôme Laffon assure que l’amélioration du confort des voyageurs est également au coeur du projet de rénovation/remplacement des rames avec 10 % d’espaces bagages en plus ; 16 crochets vélo (2X8) ; un design « remis au goût du jour », avec des sièges plus confortables et une voiture « Relax » où le wagon-bar du TGV Inoui a été transformé en salon/salle de repos. Comme sur le TGV M, un wagon PMR pourra accueillir des voyageurs en situation de handicap et l’isolation thermique a été renforcée. A noter que chaque siège disposera désormais d’une prise électrique et USB-C, rendant l’option payante obsolète. En revanche, l’ajout de bagages (+5 euros), le choix de la place (+7 euros) et l’accès au Wi-Fi (+3 euros), restent en option. 

Wagon Relax  (Crédit : DéplacementsPros)

Sur l’arrivée d’une potentielle offre de restauration à bord, le dirigeant confie qu’une expérimentation va être menée sur la liaison Paris-Rennes, mais uniquement « sur de la restauration légère embarquée afin de limiter les coûts ». Concernant la clientèle corpo, cette dernière représente 5 à 6% de la clientèle OUIGO et la low cost ne souhaite pas en faire son coeur de cible. « L’offre INOUI est bien plus adaptée aux voyageurs professionnels qui recherchent du confort et de la flexibilité. En revanche, OUIGO est une offre complémentaire et certains horaires peuvent être plus adaptés et les prix attractifs pour des TPE/PME. Nous allons continuer de travailler et de distribuer l’offre auprès des TMC, mais notre clientèle est surtout Loisir », conclut Jérôme Laffon, qui ajoute que le taux d’occupation des trains est, en moyenne, de 95 %, « même en semaine »

Crédit : DéplacementsPros

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici