SAA est au bord du gouffre. Le gouvernement sud-africain vient d’annoncer qu’il renonçait à soutenir davantage la deuxième compagnie aérienne africaine.
Comme ailleurs dans le monde, l’économie va mal aujourd’hui en Afrique du sud. Et Pretoria n’entend plus continuer à refinancer South African Airways (SAA), comme elle le fait depuis des années. Le gouvernement sud-africain, tout en réaffirmant sa conviction que le pays a besoin de compagnies aériennes viables et durables, vient ainsi d’annoncer ce mardi qu’il renonçait à accorder une aide d’urgence de 10 milliards de rands (environ 500 millions d’euros) à SAA. Pour les analystes, cette décision signe l’arrêt de mort du transporteur.
Après des banques commerciales locales, la Banque de Développement de l’Afrique Australe (DBSA) avait annoncé à son tour, en janvier dernier, qu’elle allait venir à son secours, par le biais d’un prêt de 3,5 milliards (218 millions d’euros ), garanti par l’État. Mais cette bouffée d’oxygène s’avère aujourd’hui insuffisante pour la deuxième compagnie aérienne africaine, au regard de la gravité de la crise en cours.
South African Airways exploite une flotte d’une cinquantaine d’appareils. Elle est lourdement endettée, de plus de 600M€. SAA n’a pas enregistré de profit depuis 2011 et survit grâce à des plans successifs de sauvetage de l’État. La compagnie sud-africaine avait adopté un plan récemment, visant à tailler dans ses effectifs, à supprimer des destinations et à privatiser certaines de ses activités.