Substitution « train-avion », quels impacts ?

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Substitution

Alors que Bruxelles vient de valider la proposition de loi française sur l'interdiction des vols domestiques quand une substitution de moins de 2h30 par e train est possible, SilverRail met en ligne une analyse projective de ce type de mesures.

Alors que la Commission européenne vient de valider la proposition de loi française visant à interdire les vols intérieurs courts quand une alternative "train" existe, la solution SilverRail lance une campagne intitulée "Train Over Plane" (TOP, "le train plutôt que l'avion") qui se matérialise par un site en accès libre très instructif.

> Lire aussi : La suppression des vols intérieurs courts en France validée

TOP distingue trois phases dans le développement des législations européennes favorisant le train sur l'avion. 

Phase 1 : une substitution des trajets aériens par des trajets ferroviaires de 2h30 ou moins dans les pays les plus adaptés à une telle mesure, à savoir la France, l'Espagne, l'Autriche et les Pays-Bas. La mise en œuvre d'une telle mesure impliquerait 2,4 millions de passagers ferroviaires supplémentaires et une économie de 320.000 tonnes de CO2 émis chaque année.

Phase 2 : une substitution des trajets aériens par des trajets ferroviaires de 4 heures ou moins dans les pays les plus adaptés à une telle mesure, à savoir les pays précédemment cités auxquels s'ajoute l'Allemagne. La mise en œuvre d'une telle mesure impliquerait 16 millions de passagers ferroviaires supplémentaires et une économie de 4 millions de tonnes de CO2 émis chaque année.

Phase 3 : un accord à l'échelle de l'UE pour remplacer toutes les liaisons aériennes intérieures et intracommunautaires qui peuvent être effectuées en train en moins de 4 heures. La mise en œuvre d'une telle mesure impliquerait 243 millions de passagers ferroviaires supplémentaires et une économie de 32 millions de tonnes de CO2 émis chaque année.

L'impact de l'application de chacune de ces phases est également détaillée pour chacun des pays pour lesquels elles sont envisageables (à titre d'exemple, la mesure à 2h30 n'est pertinente que dans les pays de taille modeste et/ou dans les pays où le réseau ferroviaire est dense). En outre, un point est fait sur les actions menées par les gouvernements de chacun des pays de l'UE sur la substitution "train/avion.

Avec plus de 240 millions de passagers européens de l'aérien par an en phase 3 et une commission distribution SNCF récemment revue à la baisse sur ces cinq prochaines années, les perspectives en trois phases de TOP sont aussi prometteuses en termes environnementaux, qu'effrayantes pour les compagnies et les TMC. Mais on est loin d'y être.